Magazine PROF n°28

Tableau de bord 

Taux d’emploi : de grands écarts selon le diplôme… et l’âge

Article publié le 01 / 12 / 2015.
Article paru en ligne uniquement.

Si la Belgique présente un haut taux de diplomation, les écarts sont très importants sur le marché du travail entre diplômés du supérieur et du secondaire inférieur, et entre catégories d’âge...

L’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDÉ) a publié fin novembre ses Regards sur l’éducation 2015 ⁽¹⁾ : une brique qui permet de situer l’évolution des indicateurs en Belgique par rapport aux trente-trois autres pays de l’OCDÉ, dont vingt-et-un européens.

Plus de deux-cents pages de tableaux et d’analyses font le lien entre les niveaux d’études et l’insertion sur le marché du travail. En Belgique, en 2014, 37 % des 25-64 ans étaient porteurs d’un diplôme de l’enseignement supérieur, contre 33 % en moyenne OCDÉ.

Cela n’empêche pas notre pays, comme de nombreux autres, de voir un nombre croissant de jeunes de 15-29 ans n’étant ni à l’école, ni en formation, ni à l’emploi : 18,8 % en 2014 ! On le voit sur le tableau ci-dessous, les taux d’emploi des 25-34 ans ayant un diplôme supérieur au 1^er degré du secondaire sont plus élevés que la moyenne des vingt-et-un pays européens membres de l’OCDÉ.

Les taux de chômage sont à l’avenant. Par contre, ce n’est pas le cas pour ceux qui ne sont pas allés au-delà du 1^er degré secondaire. Leur taux d’emploi a même considérablement diminué entre 2000 (64 %) et 2014 (52 %), et leur taux de chômage était en 2014 de 24,7 %!

La Belgique (avec d’autres) présente d’ailleurs un différentiel de plus de 30 % entre les taux d’emploi des plus et des moins diplômés. S’il fallait encore un signe de l’importance grandissante des diplômes sur le marché du travail, on notera qu’à niveau de formation égal, le taux d’emploi des 25-34 ans est inférieur de 35 points de pourcentage au taux d’emploi de leurs ainés de 55-64 ans.

Un deuxième chapitre analyse les ressources financières et humaines investies dans l’enseignement, et notamment les dépenses annuelles par élève/étudiant, tous niveaux d’études confondus, pour lesquelles la Belgique se situe dans la moyenne pour le supérieur, et au-delà pour le primaire et le secondaire.

Un court chapitre sur l’enseignement préprimaire (qui fait écho à notre dossier) indique qu’entre 2005 et 2013, le taux de scolarisation est passé de 52 à 72 % à 3 ans, et de 69 à 85 % à 4 ans, et qu’il y a une corrélation entre scolarisation en préprimaire et résultats aux enquêtes PISA. En Belgique, qui figure dans le trio de tête avec Israël et la France, ces taux dépassent 95 %.

Enfin, un copieux chapitre concerne les conditions de travail des enseignants : temps d’enseignement, taille des classes, salaires, évaluation,…

D. C.

⁽¹⁾ OCDÉ, Regards sur l’éducation 2015 : Les indicateurs de l’OCDÉ, Éditions OCDÉ. http://www.oecd-ilibrary.org/education/regards-sur-l-education-2015_eag-2015-fr