Magazine PROF n°32

Edito: Exigence bienveillante

Limiter le redoublement passe par une exigence bienveillante, qui ne mégote pas sur la rigueur, mais veille à l’estime de soi des élèves. C’est le premier des sept messages-clés issus d’une « journée de dialogues » organisée par la Fondation Roi Baudouin à la demande de la ministre de l’Éducation, dans le cadre des travaux du Pacte pour un Enseignement d’excellence.

Une centaine de citoyens, acquis ou non à l’idée aujourd’hui bien documentée de l’inefficacité du redoublement, ont réfléchi de façon enthousiaste et lucide aux conditions qui rendraient possible une limitation du redoublement, dont notre système éducatif est devenu le champion.

Le rapport complet de ce débat citoyen sera bientôt disponible ⁽¹⁾, mais la Fondation Roi Baudouin en a déjà transmis les idées fortes : miser sur la confiance en soi des élèves, redonner le gout d’apprendre, améliorer l’individualisation des apprentissages, pratiquer la remédiation pendant le temps scolaire, permettre aux élèves d’être acteurs de leurs apprentissages, valoriser toutes les formes d’intelligence, accompagner la trajectoire scolaire.

Trois mises en garde aussi. Un : limiter le redoublement ne doit pas être un objectif budgétaire. Deux : cela doit s’accompagner d’alternatives crédibles. Trois : cela doit être une dynamique partagée par les acteurs de terrain. Enclencher une dynamique : c’est bien le pari du Pacte pour un Enseignement d’excellence. Il en est maintenant à la priorisation des chantiers (on en reparlera en janvier/février dans un dossier spécial sur http://www.enseignement.be/prof), dont débattront forcément ceux d’entre vous qui se sont inscrits aux Ateliers pédagogiques organisés par l’IFC jusque fin mars 2017. Parce que réformer l’enseignement ne se fera pas sans vous…

Didier CATTEAU
Rédacteur en chef

⁽¹⁾ http://www.pactedexcellence.be (> Vos avis et contributions)