Magazine PROF n°32
L'info
116 000 : un jeu, un téléphone
Article publié le 01 / 01 / 2017.
Child Focus a lancé un nouveau jeu-animation pour se faire connaitre davantage des enfants.
Dans une des classes de sixième primaire de l’École Saint-Joseph, à Tubize, les élèves jouent à Dossier 116 000, sous la houlette de Daniel Cornélis, animateur-ambassadeur de Child Focus (1). Via un parcours sur plateau et des fiches d’information-action, ils sont à la recherche de la jeune Aïsha qui a fugué, ou essaient d’aider Nicolas qui n’apprécie pas qu’Elise poste des photos de lui...
Des détectives amateurs
16 000, qui est aussi le numéro de téléphone de Child Focus, s’adresse aux 10-12 ans par le biais des écoles ou associations de jeunesse. « Le but est de faire découvrir aux enfants les ressources de Child Focus, sans dramatisation », explique Maryse Rolland, l’attachée de communication de l’association. Il n’est pas digitalisé : nous voulons aller vers tous les publics, pas seulement ceux qui sont bien équipés en TIC ».
L’animation (deux-trois heures) démarre de situations-problèmes à résoudre par les enfants placés dans la peau de détectives. Pour le bureau C-Focus, ils mènent des enquêtes pour résoudre des disparitions d’enfants, des cas d’exploitation sexuelle ou d’utilisation malveillante d’internet. Le jeu est suivi d’un débat qui permet d’ancrer les infos.
Des ambassadeurs bien rodés
Les quarante volontaires ambassadeurs sont formés et évalués régulièrement. Si, lors d’une animation, ils constatent un comportement étrange ou reçoivent une confidence, ils sont dépositaires de l’information et la confient à qui de droit pour lancer la machine. La plupart ont déjà participé aux animations préalables qui ont déjà touché 23 000 enfants depuis 2012.
« Ce nouveau jeu relance la dynamique, explique Mme Rolland. Nous voulons nous adresser davantage aux enfants en direct. Ainsi, ils pourront plus facilement appeler notre numéro d’urgence eux-mêmes. C’est trop rarement le cas ».
Selon Tony De Mattia, directeur de l’École Saint-Joseph, les enfants sont très preneurs de ce genre d’animation et cela correspond à un besoin : « J’ai commencé à enseigner il y a 40 ans, je suis directeur depuis 24 ans. Les choses ont évolué et cela m’inquiète. Je pointe surtout la mauvaise utilisation des réseaux sociaux, par le biais des GSM. En 5e et 6e primaires, les élèves en ont tous. Ils représentent un lien de sécurité pour les parents. Son fonctionnement n’est pas toléré dans l’enceinte de l’école. Mais il se rallume à la sortie. Et les accrochages existent. Ainsi, les enseignants ou moi sommes amenés à prendre sur le temps scolaire pour gérer cela avec les enfants et leurs parents ».
Patrick DELMÉE
(1) http://www.childfocus.be/fr/
Une brochure, des débats
Constitué désormais en ASBL, le Réseau Prévention Harcèlement a diffusé dans les écoles Prévention du harcèlement entre élèves : balises pour l'action, téléchargeable via http://www.reseau-prevention-harcelement.be (> La brochure).
La brochure explique clairement ce qu’est le harcèlement entre élèves, décrit les réactions des parents, puis s’attache à dégager des pistes pour agir au niveau du groupe-classe, à identifier comment soutenir le travail des équipes éducatives, et à faciliter la mise en place de projets de prévention dans les écoles.
De plus, des membres du réseau sont prêts à animer des conférences-débats adaptées au public visé, en s'appuyant sur un support visuel conçu par le Réseau. Formulaire de demande d’intervention via http://bit.ly/2fkcQW3.
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