Magazine PROF n°35

L'info 

La Belgian Railways Competition
défie les techniciens

Article publié le 01 / 09 / 2017.
Article paru en ligne uniquement.

Des concours, comme celui de la SNCB, permettent aux élèves du qualifiant de se mesurer à des défis réels.

Gare du Nord à Bruxelles, 16h20. Les navetteurs pour La Louvière - Binche montent dans des M6 grises et rouges et d’autres descendent sur le quai. Des caméras stromboscopiques comptabilisent les entrées et sorties de passagers. Et des bornes automates scannent et valident les tickets via un QR code. Le couplage des deux applications permet à une équipe de contrôleurs de connaitre le nombre de passagers et la proportion de fraudeurs en temps réel, et d’effectuer un contrôle à la Gare du Midi dans ce train-là plutôt que dans un autre.

Avec leur collègue François Capras et leurs élèves, Roger Radoux et Christophe Baldowijns ont participé au concours de la SNCB. Et s’y réinscriront

© PROF/FWB

Fiction ou réalité ?

C’est la description que font Roger Radoux, Christophe Baldowijns, et François Capras (trois professeurs de cours techniques de l’Athénée royal à Ans) d’un projet réalisé par trois élèves de 6^e professionnelle électricien installateur-monteur et de 6^e qualification électricien automaticien, dans le cadre du concours BERT (pour BElgian Railways competition for Technicians) ⁽¹⁾.

Pour sa première participation, l’équipe ansoise a obtenu le 3^e prix. « Et elle a été remarquée, explique M. Radoux, parce qu’elle est allée plus loin que le défi de comptabiliser les voyageurs ».

« Nous adorons les concours, explique M. Baldowijns, auxquels nous participons avec le soutien de la direction, et la collaboration de nos collègues des cours généraux ou d’autres cours techniques ». Par exemple, l’installateur-monteur a dessiné les plans de la borne, que des menuisiers ont réalisée en bois. « L’esprit d’équipe est très utile pour les techniciens ».

Et le programme ? M. Baldowijns : « Les compétences nécessaires aux concours sont souvent prescrites par le programme et évaluables en épreuve de qualification. Sinon, c’est un dépassement. Pour nous offrir ce luxe, nous voyons davantage de bases en 5^e ».

Mais cela demande des efforts et du temps. M. Radoux : « On ne compte plus. Par exemple, nous avons acheté un scanner avec la subvention de la SNCB, l’aide de l’école et de la firme Siemens. Il nous a fallu quatre jours pour le décortiquer à deux avant de faire le relai vers les élèves ».

Les bénéfices

Selon M. Radoux, par ce concours, la SNCB se fait connaitre comme employeur. « Quant aux enseignants, cela apporte de la cohésion, de la variation dans l’enseignement, de la comparaison avec les niveaux des autres écoles. Et aux élèves de la créativité, la gestion de la pression, et de la motivation. Cela améliore leurs résultats scolaires ». Il va plus loin : « Il y a dix ans, il fallait les tirer. Pour les concours, ils viennent travailler le mercredi après-midi. Nos sections font le plein… Les autres sections techniques s’inscrivent aussi à des concours. Bref, nous participerons à BERT l’an prochain » ⁽²⁾.

Patrick DELMÉE

⁽¹⁾ http://bit.ly/2vH33nX. Voir aussi la chaine « Roger Radoux » sur You Tube.
⁽²⁾ Séance d’inscription le 11 octobre (13h30) à Train@Rail, gare de Bruxelles-Central. Infos : justine.bothy@hr-rail.be – 02 / 525 43 23.