Magazine PROF n°37
Dossier Se préparer aux aménagements raisonnables
La classe à portée de roues
Article publié le 30 / 03 / 2018.
Une quinzaine d’écoles de tous les réseaux ont bénéficié d’un partenariat entre la Fédération Wallonie-Bruxelles et CAP48, pour rendre la majorité de leurs locaux accessibles à des élèves qui ont des difficultés motrices.
Rendre l’ensemble d’une école accessible aux moins valides implique souvent des travaux lourds, longs et couteux. Pour financer partiellement de tels aménagements, les écoles ou réseaux peuvent utiliser leurs fonds propres mais aussi bénéficier du Programme Prioritaire des travaux (PPT) de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Un des objectifs du PPT est d’améliorer l’accessibilité des bâtiments aux personnes à mobilité réduite.
Dans leurs démarches, les écoles ou pouvoirs organisateurs (PO) s’adressent, selon le réseau, au Service général des infrastructures scolaires de la Communauté française ou à celui des infrastructures scolaires subventionnées.
Depuis une dizaine d’années, les PO ont pu solliciter un co-financement FWB/CAP48. Dans le cadre de son action École pour tous, le partenariat a financé divers aménagements (rampe d’accès, local de soins, toilettes adaptées, ascenseur…) dans des écoles primaires et secondaires s’engageant à accueillir durablement des enfants handicapés.
De nombreux bureaux d’étude ou ASBL peuvent conseiller les intéressés. Dans le cadre de l’opération, CAP48 a chargé l’ASBL Plain Pied d’étudier la pertinence des projets. Laurence Tonglet, conseillère en accessibilité au sein de ce bureau : « Nous nous basons sur divers critères, comme la taille de l’établissement, la présence d’une implantation primaire et secondaire sur le même site, l’architecture du bâtiment, la proximité d’une école d’enseignement spécialisé, la réceptivité de l’équipe éducative à l’accueil d’élèves à mobilité réduite… La cohérence du projet, aussi : pourquoi prévoir un ascenseur menant à des locaux de classe si d’autres lieux (réfectoire, bibliothèque…) restent inaccessibles ? S’ajoute un équilibre entre régions et réseaux d’enseignement ».
D’ici la clôture de cette action en 2019 (1), une quinzaine d’écoles de l’enseignement ordinaire et plusieurs écoles de promotion sociale auront bénéficié de ces travaux d’accessibilité. Le projet touche à sa fin, mais le PPT reste effectif.
C. M.
(1) http://www.rtbf.be/cap48/asbl/ecoles-accessibles. CAP48 a également développé, en partenariat avec la Fédération Wallonie-Bruxelles, les Région wallonne et bruxelloise un projet-pilote de classes ou d’implantations d’enseignement spécialisé au sein de l’enseignement ordinaire. Lire à ce sujet « De l’extraordinaire vers l’ordinaire » dans notre numéro de septembre 2017 (http://www.enseignement.be/index.php?page=27203&id=2183).
Feu vert à La Ruche Josaphat
L’Institut technique communal Frans Fischer, à Schaerbeek est désormais équipé d’un ascenseur, de sanitaires adaptés et d’un local de soins pour des élèves souffrant de difficultés motrices. C’est le fruit d’un partenariat financier entre CAP48 et la Commune.
Nikolaos Giaprakis, directeur : « Depuis dix-huit ans, nous accueillons, entre autres, des élèves souffrant de déficiences physique (type 4) de l’École intégrée, à Woluwe-Saint-Lambert. Des rampes avaient été aménagées mais elles ne permettaient pas d’accéder à l’ensemble du bâtiment (souvent appelé Groupe scolaire La Ruche Josaphat), dont l’école fait partie ».
Désormais, ces élèves, accueillis en intégration ou non dans l’enseignement ordinaire, peuvent accéder à l’école secondaire mais aussi au Centre de technologies avancées Chimie et à l’École primaire communale n°1. C’est par cette dernière que l’on accède à l’ascenseur. Mais il aura fallu cinq années entre la décision de réaliser les travaux d’accessibilité et la fin du chantier dans ce complexe scolaire Art Nouveau, bâti entre 1900 et 1907 et classé à l’Inventaire du patrimoine architectural de Bruxelles.
C. M.
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