Magazine PROF n°38
L'info
Olympiades scientifiques : « Sélectionnés ou pas, je les félicite ! »
Article publié le 06 / 06 / 2018.
Septante jeunes de 4e, de 5e et de 6e secondaire sont lauréats de l’édition 2018 des Olympiades de biologie, de chimie et de physique.
Au total, 2 544 élèves des trois dernières années du secondaire ont participé à l’édition 2018 des Olympiades organisées par les associations des professeurs de biologie (Probio), de physique et de chimie (ABPPC) et des chimistes sortis de l’Université de Liège (ACLg). La parole à quelques enseignants des 70 lauréats (1).
Pourquoi avoir proposé ces Olympiades aux élèves ? Unanimes, ils répondent que c’est pour le défi. « C’est une belle occasion pour eux de se mesurer à d’autres élèves partageant la même passion pour une matière », commence Véronique Keuser, professeure de biologie à l’Athénée royal Air Pur, à Seraing, qui a elle-même participé aux Olympiades en 1992.
Tout à gagner et rien à perdre
Michelle Baudoux enseigne la chimie à l’Athénée royal d’Arlon : « J’explique à tous mes élèves qu’ils ont tout à gagner et rien à perdre. Il n’y a pas d’enjeu sur le plan scolaire, mais beaucoup à gagner grâce aux rencontres, expériences en Belgique mais aussi à l’étranger pour les médaillés qui participeront à des compétitions mondiales ou européennes ».
« Dès la rentrée, lorsqu’ils voient les photos des anciens lauréats, sur les murs, je leur dis : Cette année, ce sera peut-être vous », enchaine Lionel Jonlet, professeur de biologie au Collège Saint-Hadelin, à Visé.
Certains enseignants prennent le temps d’entrainer les élèves qualifiés pour la 2e épreuve, en dehors du temps scolaire, avant de céder le relai au comité organisateur des Olympiades qui propose des stages de formation aux finalistes. D’autres les laissent voler de leurs propres ailes. Mme Baudoux : « Je communique les questions et réponses des épreuves précédentes aux volontaires. Et je leur assure que je suis disponible pour répondre à leurs questions de vive voix ou par mail ».
Un tremplin pour la suite
Élitistes, ces Olympiades ? « Tout élève peut tenter l'aventure, réagit M. Jonlet. L'épreuve qualificative, très abordable et en adéquation avec les notions vues en classe, est déjà valorisante en soi ».
« Si par la suite ceux qui ont le plus travaillé se sont dépassés, ont élargi leurs connaissances et progressent dans le concours, tant mieux ! Heureusement qu'il y a l'Olympiade pour les récompenser de leurs efforts, les valoriser, les obliger à repousser leurs limites. C'est un tremplin vers les carrières scientifiques qu'ils vont entamer. Et ce sont sans doute ces jeunes qui permettront à la recherche de progresser ! »
Corinne Leyssen, professeure de physique au Collège du Christ-Roi, à Ottignies : « Qu’ils reviennent d’une épreuve sélectionnés, médaillés ou éliminés, je les félicite. Car l’essentiel, c’est de participer. Quand on parle des Jeux olympiques sportifs, parle-t-on d’abord d’élitisme ? »
Catherine MOREAU
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