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Magazine PROF n°5

 

L'acteur 

Mieux sentir comment souffle le vent

Article publié le 01 / 03 / 2010.

Depuis la rentrée de septembre, Pascal Hallemans pilote l’Athénée Serge Creuz, à Molenbeek.

Pascal Hallemans, préfet des études fraichement arrivé à l’Athénée royal Serge Creuz, serait bien en peine de décrire sa « journée-type ». Entre réunions et interventions pour régler une kyrielle de problèmes pratiques, chaque jour diffère…

Vers un poste de pilotage

Dans le bureau de ce Bruxellois bon teint, des images satellites rappellent ses études en sciences géographiques, à l’ULB; il met ensuite le cap sur l’École Decroly, à Uccle, puis sur les Athénées de Koekelberg et de Woluwe-Saint-Lambert. Et cela fait treize ans que cet amateur de voyages a pris ses quartiers à Serge Creuz, un paquebot de 2 300 passagers et 350 membres du personnel, répartis dans deux implantations fondamentales et trois du secondaire. Au général, au technique et au professionnel s’ajoutent des classespasserelles pour primo-arrivants.

Des classes, Pascal Hallemans migre d’abord vers le bureau de proviseur d’une des implantations. « Pour six mois, histoire de voir les choses par un autre côté ». Il y reste presque cinq ans. Le temps de s’immerger dans le quotidien d’une population scolaire peu favorisée et multiculturelle. « Un boulot de première ligne dans un microcosme qui reflétait parfois les soubresauts politiques du monde, se souvient-il. J’y évoluais dans ce délicat équilibre entre la satisfaction de voir des jeunes sans cadre se construire peu à peu et la frustration de ne pas y parvenir. Le travail de proviseur m’occupait la tête, je l’emportais avec moi le soir, parfois ».

Pascal Hallemans:
Pascal Hallemans: "J’arrive le matin avec de nouveaux projets que je ne réalise quasiment jamais au moment prévu."
© PROF/FWB

Nait alors, outre une certaine usure, le désir de gagner le poste de pilotage pour faire évoluer les choses à un autre niveau. Le futur capitaine se donne des balises : la formation obligatoire des directeurs le familiarise avec l’arsenal législatif. Elle lui permet aussi - et surtout - de tisser un solide réseau de contacts à activer en cas de besoin.

Mon boulot : gérer l’instant

Matinal, le préfet commence par prendre la température de l’école, au secrétariat qui jouxte son bureau. « Peu d’enseignants absents augure une bonne journée... » Le courrier, « c’est l’agression du matin, mais c’est aussi la vie de l’école que l’on voit passer ». Se succèdent ensuite les contacts programmés : accueil d’un enseignant remplaçant, d’un stagiaire ou de parents d’élèves ; rendez-vous avec un enseignant venu exposer un projet ; recommandations à des élèves en partance pour un stage ; présidence d’un conseil de guidance,…

Le paysage se peuple d’imprévus : s’occuper d’une fuite d’eau, remédier à une panne de chauffage, expliquer à un enseignant excédé qu’il lui faudra supporter encore un peu le bruit du chantier du futur Centre de technologie avancée…. « J’arrive le matin avec de nouveaux projets que je ne réalise quasiment jamais au moment prévu, explique-t-il. Au bout de la journée reste une question lancinante : qu’ai-je fait aujourd’hui ? Et bien sûr le travail administratif que j’emporte avec moi le weekend ».

Des regrets ? « Le contact direct avec les jeunes me manque, certes, mais de là où je me trouve, je peux mieux sentir comment souffle le vent, notamment celui de l’emploi. Le plus important, aujourd’hui, c’est d’apprendre aux élèves à apprendre. J’espère pouvoir peu à peu dégager du temps pour me consacrer au pédagogique. Notamment pour guider les pas des nombreux enseignants ne possédant pas le titre pédagogique requis ».

Dans la longue vue de Pascal Hallemans, de nouveaux projets adaptés à une population scolaire en pleine croissance : renforcer les liens avec les associations sportives et culturelles toutes proches, par exemple. Car pour le préfet, pas question de faire de l’athénée un ilot dans le quartier. « Celui-ci rythme la vie de l’école, confie-t-il. Le jour du marché, peu d’enfants manquent à l’appel dans les classes maternelles. Et certains enseignants du secondaire demandent, le jeudi, un horaire allégé pour aller y faire leurs achats ».

Catherine MOREAU

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