Magazine PROF n°48

Dossier Enquête TALIS 2018

Que dit l’enquête TALIS de nos écoles ?

Article publié le 04 / 12 / 2020.
Article paru en ligne uniquement.

En 2018, l’enquête TALIS, organisée par l’OCDÉ, a sondé chez nous quelque 2200 enseignants du 1^er degré secondaire et 120 directeurs d’autant d’écoles. Objectif : recueillir leur regard sur les conditions d’enseignement et environnements d’apprentissage. Principaux résultats et commentaires dans ce dossier.

L’enquête TALIS – pour Teaching And Learning International Survey – est menée sous l’égide de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDÉ) depuis 2008 ⁽¹⁾. TALIS 2018 en représentait le troisième cycle – le prochain se tiendra en 2024 – et 48 pays y ont pris part. Pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, il s’agissait d’une première participation.

L’enquête permet de récolter, auprès d’enseignants et de chefs d’établissement du 1^er degré du secondaire ⁽²⁾, des données précises et représentatives portant sur les conditions d’enseignement et d’exercice du métier, ainsi que sur les environnements d’apprentissage (lire Onze domaines investigués). Elle offre ainsi aux systèmes éducatifs l’opportunité de questionner leurs pratiques à la lumière de celles de pays proches, ou ayant des réalités similaires.

Pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, l’enquête a été menée par le Service d’analyse des Systèmes et des Pratiques d’enseignement de l’ULiège (aSPe), sous la direction de la Professeure Dominique Lafontaine ⁽³⁾. 

Un échantillon représentatif de 120 écoles secondaires a été constitué. Dans chaque école, 20 enseignants du 1^er degré ont été tirés au sort. Le chef d’établissement et les 20 enseignants ont été invités à répondre à un questionnaire en ligne durant le mois de mars 2018. Les réponses de 119 chefs d’établissement et de 2135 enseignants ont ainsi pu être enregistrées (dans un cadre de confidentialité des données).

Comparaisons et conclusions 

Les données ont été comparées avec celles de six autres pays ou régions – Communauté flamande, Angleterre, Autriche, France, Finlande et Pays-Bas ⁽⁴⁾ – ainsi qu’avec des moyennes OCDÉ, quand celles-ci n’introduisaient pas de « biais culturels ». L’ensemble a donné lieu à une publication, classée en chapitres ⁽⁵⁾, et fournit de nombreuses indications sur les forces et les faiblesses de notre système éducatif. 

Les faiblesses qui ont été à la base des constats établis dans le cadre du Pacte pour un Enseignement d’excellence et des réformes qui s’ensuivent, sont largement confirmées. L’enquête met aussi en évidence le poids que représente certaines problématiques particulières : on pense notamment aux questions relatives à la gestion de la classe et au maintien de la discipline, ou à l’accompagnement des enseignants entrants. 

Dans ce cadre général, une force évidente : des femmes et des hommes majoritairement satisfaits d’exercer dans l’enseignement, une carrière qu’ils ont choisie pour son utilité sociale. 

C’est tout l’intérêt de l’enquête TALIS : ses chiffres reflètent une réalité de terrain qui doit s’appréhender dans sa complexité et ses nuances.

Un dossier réalisé par Monica GLINEUR

⁽¹⁾  http://www.oecd.org/education/talis/ 
⁽²⁾  En option, certains pays ajoutent les niveaux primaire et/ou secondaire supérieur. 
⁽³⁾  www.enseignement.be/talis et www.talis-fwb.be; https://events.uliege.be/talis-fwb/ 
⁽⁴⁾  La Communauté germanophone ou encore l’Allemagne ou le Luxembourg ne participaient pas à l’enquête. 
⁽⁵⁾  Les sept numéros thématiques sont à lire sur https://events.uliege.be/talis-fwb/publications/

L'enquête TALIS a sondé des enseignants du 1er degré secondaire et des directeurs d'écoles

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