Magazine PROF n°49
Dossier Le chemin de l'école en mode "durable"
Pour un changement durable
Article publié le 26 / 03 / 2021.
Les évolutions de son quartier, et un accident dont fut victime un élève à un carrefour proche, ont conduit l’Athénée Marguerite Yourcenar, à Laeken, à revoir les déplacements scolaires.
Un choc, qu’elle n’est malheureusement pas seule à connaitre, est intervenu dans cette école, il y a 4 ans : l’accident d’un de ses élèves traversant un carrefour à ses abords.
Au moment de sa création, l’école constituait un îlot au sein de son quartier. Depuis, la Région bruxelloise a connu une croissance importante de la densité de sa population, et l’Athénée Marguerite Yourcenar a vu la création d’un nouveau quartier, Tivoli, s’ériger à ses côtés.
La revitalisation économique autour du site Tour et Taxis a aussi accru les flux routiers et l’école se situe à la croisée de routes importantes. Tout plaidait pour que l’école se penche sur ses déplacements.
Les déplacements de l’école
Catherine Smits, directrice : « Nous accueillons quelque 600 élèves, avec un personnel d’encadrement de près de 100 personnes. La majorité d’entre eux habite le quartier et vient à pied ou en transports en commun. Ou en vélo, pour une petite minorité. Du côté du personnel, dont une part ne réside pas dans la Région, la prise de conscience de l’empreinte écologique de la voiture et le développement d’infrastructures alternatives – larges trottoirs, pistes cyclables – a convaincu. »
C’est donc en transports en commun et/ou par covoiturage et vélo que ceux-là se déplacent. L’analyse des déplacements, effectuée avec l’accompagnement de l’ASBL COREN dans le cadre d’un Plan de déplacements scolaire, a montré, parallèlement, qu’il existait une marge de progression du vélo chez les élèves.
On avance
L’école a voulu saisir toutes les opportunités pour encourager le vélo auprès de ses élèves et ceux-ci (lire Réactions d'élèves) ont bien joué le jeu.
L’école a fait l’acquisition d’une vingtaine de vélos (une dizaine s’y ajoutera grâce au PDS), ce qui a permis aux professeurs d’éducation physique d’entrainer les élèves à rouler à vélo, par petits groupes et avec le concours de Pro Velo. Sur terrain plat (la cour de récréation) et sur le terrain d’un bike park situé en face en de l’école. Elle a également fait des sorties avec des élèves sur la piste cyclable qui longe le canal jusqu’à Vilvorde.
Enfin, certains d’entre eux ont également participé à des campagnes proposées ou soutenues par Bruxelles Mobilité, comme Mov’in the City et Be Bright, use a light.
M.G.
Réactions d’élèves
Que pensent les élèves de cette expérience ? La pensent-ils durable, pour l’école et pour eux-mêmes ?
Anna Lamarani : J’ai apprécié et appris certaines choses, comme rouler en vélo en ville. Je pense bien que cela aura une suite, pour l’école comme pour moi.
Eliane Tong : De chouettes activités ont eu lieu, donnant une occasion supplémentaire de créer des liens entre élèves. Personnellement, je ne suis pas sûre d’adopter le vélo pour la suite mais au moins, j’aurai des bases pour le faire.
Ali Copur : Je venais à l’école en vélo depuis plusieurs années déjà. À 100%, quelle que soit la météo. Je pratique aussi le vélo pour d’autres déplacements, comme la livraison de repas à domicile ou mes propres courses, ainsi que dans le cadre d’activités sportives. Le vélo, c’est ma voiture…
Leila El Marabet : Je viens à l’école en vélo depuis le démarrage du projet l’année dernière. J’en ressens du plaisir ainsi qu’un effet d’indépendance et d’autonomie accru. Le trajet me prend 15 à 20 minutes, contre un bon 40 minutes avec les transports en commun. Il faut dire que de chez moi à l’école, tout est en pistes cyclables.
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