Magazine PROF n°49
Tableau de bord
La stabilité pédagogique dans le secondaire ordinaire
Article publié le 26 / 03 / 2021.
Les Indicateurs de l’enseignement 2020 nous apprennent que la stabilité des équipes pédagogiques du secondaire ordinaire varie notamment selon la taille et selon l’indice socioéconomique de l’école.
Le taux de stabilité des équipes pédagogiques, dans l’enseignement secondaire ordinaire, est la proportion d’enseignants qui y travaillent de façon « stable » par rapport à l’ensemble des enseignants de l’école. Et un enseignant est dit « stable » s’il y travaillait chaque mois de janvier des cinq dernières années.
Taux moyens de stabilité pédagogique selon la taille des structures et selon leur indice socio-économique
Pour cette analyse, ne sont prises en compte que les écoles en activité depuis au moins 10 ans et n’ayant pas subi de restructuration, soit 88% des établissements. Les variables étudiées sont le réseau, la province, la taille de l’école et l’indice socioéconomique.
La médiane générale est de 65%, c’est-à-dire que la moitié des écoles ont un taux de stabilité supérieur à 65%, l’autre moitié inférieure à 65%.
C’est en fonction du réseau d’enseignement que le taux de stabilité des équipes pédagogiques présente les plus grands écarts : 68% en moyenne pour le libre subventionné, 56% pour Wallonie-Bruxelles Enseignement et 54,9 % pour l’officiel subventionné.
Les différences entre provinces sont moindres, variant de 60,9% pour la Région Bruxelles-Capitale à 65,5 % pour la province de Luxembourg. Quelque 36 % des écoles de la Région Bruxelles-Capitale présentent un taux de stabilité supérieur à 65%. En Wallonie, cette proportion varie de 45,5% (province de Liège) à 63,2% (province de Namur).
Les écoles ont été divisées en trois groupes, selon le nombre d’élèves qu’elles scolarisent : un premier quart composé de 114 « petites » structures, un autre quart de 113 « grandes », et entre les deux 227 « moyennes ». Les taux moyens de stabilité pédagogique sont de 58,8% pour les petites entités, 63,3% pour les moyennes et 66,8% pour les grandes entités. Moins d’un tiers des petites entités (31,6%) affichent un taux de stabilité plus grand que la médiane de 65%. Il semble donc bien que les petites structures souffrent d’une plus faible stabilité pédagogique.
Enfin, une répartition « classique » des écoles en quatre quartiles selon l’indice socioéconomique moyen des quartiers où vivent leurs élèves fait apparaitre une relation linéaire avec ces indices. Les écoles à ISE les plus élevés présentent une meilleure stabilité (67,7%), comparativement aux écoles à ISE les plus faibles (58,0 %). Et seules 24,8% des écoles à ISE les plus faibles ont un taux de stabilité supérieur à 65 %, contre 68,4 % pour les écoles à ISE les plus élevés.
D. C.
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