Magazine PROF n°49

Lectures 

Le partenariat entre écoles et acteurs éducatifs externes

Article publié le 26 / 03 / 2021.
Article paru en ligne uniquement.

Une recherche de Lisa Devos constate qu’écoles et organisations éducatives externes doivent s’adapter les unes aux autres pour devenir partenaires dans l’éducation des jeunes.

Le 122^e Cahier de recherche du Girsef est consacré au partenariat entre écoles et acteurs éducatifs externes. Lisa Devos pose l’hypothèse que « si une collaboration se constitue entre acteurs éducatifs, c’est parce que chacun des partenaires en a besoin ».

Pour les écoles, recourir à des intervenants externes permet de prendre en charge de nouveaux objets d’apprentissage, « de répondre aux pressions extérieures exigeant des méthodes éducatives mieux adaptées aux évolutions du monde », et peut « les aider à se positionner dans l’environnement concurrentiel de l’offre scolaire ».

Pour les partenaires externes, il s’agit de promouvoir de nouveaux objets d’éducation liés aux évolutions du monde, de proposer « des formes éducatives alternatives », mais aussi d’assurer leur survie ou leur développement.

Pour analyser cette collaboration, M^me Devos a inventorié les associations et entreprises actives en éducation à la citoyenneté, à l’entrepreneuriat, à la démarche scientifique et aux langues étrangères, puis réalisé une quinzaine d’entretiens semi-directifs auprès de membres d‘organisations éducatives non scolaires.

La chercheuse observe que la relation écoles/partenaires « peut […] apparaitre déséquilibrée, en faveur des établissements scolaires. En effet, les acteurs éducatifs non scolaires sont de plus en plus nombreux mais les écoles ne disposent que d’un nombre d’heures très limité pour les projets menés en collaboration », si bien que les écoles peuvent sélectionner les partenaires « sur un marché peu régulé ».

Par ailleurs, pour continuer à être invités au sein des écoles, les partenaires « doivent pouvoir s’adapter aux contraintes scolaires ». L’étude ne permet pas de dire si les méthodes éducatives alternatives mises en œuvre par les acteurs externes mettent à mal « la domination de la forme scolaire. Par contre, une institutionnalisation progressive de nouveaux objets se dessine dans l’école francophone belge, ce qui renforcera probablement la légitimité des interventions des partenaires externes dans les écoles ».

D. C.