Magazine PROF n°55
Tableau de bord
De moins en moins nombreux pour embrasser le plus beau métier du monde
Article publié le 30 / 08 / 2022.
Alors que la réforme de la formation initiale des enseignant-es (FIE) se profile, l’ARES pointe la chute rapide d’inscriptions dans les cursus pédagogiques.
18,4 % : c’est le pourcentage de diminution du nombre d’étudiant-es inscrit-es dans les filières pédagogiques des écoles supérieures, entre 2016 et 2020. Ils étaient 15 143 inscrits en 2016-2017 pour 14 265 en 2020-2021 alors que la population estudiantine a augmenté au cours de ces dernières années. La pénurie annoncée et avérée pourrait attirer de nouvelles recrues. Pourtant, les chiffres pointés pas l’ARES indiquent que le nombre d’étudiant-es inscrit-es pour la première fois dans des études supérieures n’a jamais été aussi bas depuis 2004.
La pénurie annoncée et avérée pourrait attirer de nouvelles recrues. Pourtant, les chiffres pointés pas l’ARES indiquent que le nombre d’étudiant-es inscrit-es pour la première fois dans des études supérieures n’a jamais été aussi bas depuis 2004.
Par contre, le nombre de diplômé-es reste constant : de 2687 en 2009-2010 à 2764 en 2020-2021. Lors de l’année scolaire 2020-2021, près de deux étudiant-es sur trois inscrit-es dans une filière de formation initiale des enseignants y étaient déjà présent-es lors de l’année académique précédente. « Ce pourcentage augmente au fil du temps de manière progressive », observe l’ARES, qui constate aussi qu’un-e diplômé-e sur deux termine ses études en 3 ans. Ils étaient 7 sur 10 dans ce cas dix ans plus tôt. Ce qui signifie que la durée moyenne des études augmente.
Féminisation de la profession
Toutes sections confondues, les étudiantes représentent 7 primo-inscriptions sur 10. Au moment de la diplomation, elles représentent 8 personnes sur 10. Les proportions de genre varient d’un niveau à l’autre. Au niveau secondaire, il y 52 % d’hommes inscrits et 48 % de femmes. Mais elle disparait à la diplomation où 6 personnes diplômées sur 10 sont des femmes.
Au niveau primaire, 2 personnes sur 10 sont des hommes à la primo-inscription. Et au niveau préscolaire, quasi la totalité des primo-inscriptions et de la diplomation sont des femmes (97 %).
Lutter contre la pénurie ?
Un avant-projet de décret a été approuvé par le Gouvernement de la FW-B. Ce dernier contient diverses mesures et complète des dispositions prises à travers le décret du 17 juillet 2020 visant à stabiliser les enseignant-es en début de carrière et à renforcer l’attractivité au métier.
Ces nouvelles mesures envisagées sont la création d’un pool de remplacements des professeurs absents dans l’enseignement fondamental, une valorisation pécuniaire de l’expérience utiles des maitres de seconde langue dans le fondamental, le développement des anciennetés interréseaux en facilitant la mobilité des enseignant-es entre les réseaux et enfin l’accès au jury CAP (certificat d’aptitudes pédagogiques) facilité afin que les enseignant-es de seconde carrière puissent acquérir la composante pédagogique et accéder à certains titres.
Cet avant-projet de décret doit maintenant suivre son parcours d’adoption en étant soumis à la négociation avec les fédérations de pouvoirs organisateurs et les organisations syndicales.
Les statistiques complètes et leur analyse sont téléchargeables en cliquant ici.
Hedwige D’HOINE
-5,5 %
Nombre de primo-inscrit-es dans la FIE au niveau préscolaire.
-20 %
Nombre de primo-inscrit-es dans la FIE pour les niveaux primaire et secondaire.
3,56
En années, durée moyenne que les étudiant-es mettent pour obtenir leur diplôme. Cette durée est en augmentation.
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