Magazine PROF n°6
Dossier Europe et enseignement
Tous « bilangues » en 2012 ?
Article publié le 01 / 06 / 2010.
La Commission européenne lance une vaste enquête pour faire l‘état des lieux des compétences en langues et, sur base des contextes d’apprentissage et d’éducation, diagnostiquer les facteurs permettant d’améliorer les pratiques pédagogiques.
La connaissance d’au moins deux langues étrangères fait partie des compétences clés que la Commission européenne entend promouvoir dans nos systèmes éducatifs. Où en sont nos élèves ? Il existe un cadre européen de référence pour les langues (CECRL), répertoriant les différents niveaux exprimés en termes de capacités. Il est intéressant de situer nos élèves par rapport à ce cadre commun, et de comparer leurs résultats avec ceux de leurs condisciples européens.
Une enquête initiée par la Commission européenne est en cours de préparation pour faire l’état des lieux en matière de compétences en langues dans les différents systèmes éducatifs. Il s’agit de tester un échantillon représentatif d’élèves de 2e année du secondaire dans deux des cinq langues les plus enseignées en Europe (français, anglais, allemand, espagnol et italien).
Dégager les bonnes pratiques
En Communauté française, ce seront des élèves de 4e année qui seront testés. Pour constituer un échantillon représentatif, il faut des élèves de toute la Communauté. Or, à Bruxelles, les élèves ne sont en contact avec une des cinq langues concernées qu’à partir de la 3e année. Et comme le test se fait après un an au moins de contact avec la langue, ça devait être en 4e année… Dans l’analyse des résultats, il sera tenu compte du contexte d’apprentissage et d’éducation des élèves. La comparaison des résultats permettra de comprendre les facteurs facilitant l’apprentissage des langues. « Le but n’est pas de stigmatiser les pays les moins performants, explique Alain Woolf, chargé de mission à la Communauté française. L’objectif est de voir quelles sont les bonnes pratiques que l’on peut recommander ». Le test aura lieu au printemps 2011, dans quatre-vingts écoles par langue testée et dans chacun des pays ou communautés participant (ils ne participent pas tous). En 2012, un rapport fera le bilan pour tenter d’améliorer les pratiques. La guerre du bilan n’aura pas lieu.
É. G.
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