Magazine PROF n°11
Article École et jeunes en danger
Partenaire particulier cherche…
Article publié le 01 / 09 / 2011.
Une grosse partie des problèmes de l’individu surgissent à l’adolescence. Pour Bernard De Vos, Délégué général aux droits de l’enfant, la situation a évolué depuis 10-15 ans, pour ne pas laisser l’école seule face à cela. Les partenaires ont frappé à sa porte. Parfois avec bonheur, parfois pas : « La temporalité n’est pas la même : la rencontre d’un professeur se fait sur le temps de midi ou après 16h30. L’école valorise les savoirs, pas assez les savoir-faire ou les savoir-être. Elle manque de stratégie de remédiation : les enfants issus des milieux précarisés ont plus de chances d’avoir des difficultés scolaires. Elle n’est pas assez inclusive. Et, lorsqu’elle demande l’aide d’un acteur social, celui-ci a souvent le sentiment insatisfaisant d’être le dépanneur de service et non un partenaire à part entière. Elle a du mal à s’y retrouver entre les différents partenaires possibles, mais y consacre-t-elle le temps nécessaire ? »
Ainsi M. De Vos plaide-t-il pour créer respect et confiance, dans des projets menés en commun, avant le dépannage. « Comme pour l’opération Thermos : des élèves procurent des vivres pour les SDF. Mais ils effectuent une série d’apprentissage au cours pour s’y préparer ». Il propose aussi que les acteurs scolaires discutent de leurs règles de vie en commun lors d’un temps à la rentrée. « Et pourquoi pas une journée annuelle de rencontre entre l’école et tous ses partenaires pour savoir qui est qui et qui fait quoi, y compris la police ? Par contre, abrogeons la circulaire PLP41 (lire « Vingt-deux, les v’là »). Sur sa base se produisent des opérations anti-drogue avec chiens et fouilles dans les écoles, sur lesquelles je reçois des dizaines de plaintes par an. De plus, l’appel à confidences de certains policiers prête à confusion ».
Pa. D.
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