Magazine PROF n°18
L'info
Une première école « Droits de l’enfant »
Article publié le 01 / 06 / 2013.
Début mai 2013, l'École Raymond Devos, à Mouscron, a officiellement reçu le label École des Droits de l’Enfant des mains de Bernard De Vos, Délégué général aux Droits de l'Enfant. Une première en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Le label École des Droits de l’Enfant est le fruit de deux années de travail. Accompagnés par l’ONG Plan Belgique, enseignants et élèves ont intégré à leur programme des thèmes comme la santé, l'éducation, la participation ou encore la protection des enfants. L’idée de Plan Belgique est que les écoles qui le souhaitent portent une attention constante aux Droits de l’Enfant, tels qu’ils figurent dans la Convention internationale, et y relient leur travail quotidien, avec le soutien de l’ONG et le Délégué général.
Si l’engagement a été respecté, l’école reçoit le label. C’est ce qui s’est passé pour l’École Raymond Devos, dans le quartier de Mont-à-Leux, à Mouscron. Patricia Rasson, sa directrice : « Au départ, nous voulions changer le projet d’établissement et le baser sur la culture parce que nous avons vingt nationalités parmi nos 160 élèves de primaire et 45 enfants de maternelle. J’ai eu l’occasion, via notre PO, de rencontrer des responsables de Plan Belgique. J’en ai parlé à l’équipe. Deux puis trois enseignants s’y sont impliqués ».
Deux ans après – et sur base volontaire, insiste Mme Rasson –, sur une douzaine de membres de l’équipe, quasiment tous ont embrayé dans ce projet qui a connu deux phases. « Une phase d’information, de l’équipe d’abord, et des élèves ensuite. Au départ, quand on leur parlait de droits, on était bien loin de la Convention ! C’était le droit de faire ce qu’on veut », sourit Mme Rasson.
Sensibiliser élèves et parents
Ensuite est venue la sensibilisation, des élèves et des parents. « Chaque classe a choisi un droit et a réfléchi aux valeurs et attitudes qui y correspondent. Pour se rendre compte, par exemple, qu’il ne peut y avoir de droit à la parole sans droit à l’écoute… Pour nous, il est important de placer l’enfant au cœur des projets. Nous avons notamment travaillé au départ du témoignage d’un de nos élèves venu du Soudan, ce qui en a généré d’autres… »
La suite ? « Nous n’en sommes qu’au début ! Surtout, il est important de ne pas se dire qu’on a le label et qu’on peut passer à autre chose… Plan Belgique, qui est venu à huit reprises à nos réunions de concertation (2h), est encore disponible en cas de besoin. Comme le Délégué général, pour qui ce projet consiste à semer les graines de la tolérance… »
Et Mme Rasson d’inviter d’autres écoles à entrer dans la danse : « Je pense que toutes les écoles vont dans le sens de la Convention des Droits de l’Enfant, de façon intuitive, mais entrer dans ce projet permet de réfléchir, de prendre conscience, d’aller plus loin… »
D. C.
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