Magazine PROF n°19
L'info
Une vidéo inspirée d’un dérapage sur Facebook
Article publié le 01 / 09 / 2013.
Auteur d’un canular sur Facebook impliquant le directeur de son école, un élève a réalisé une capsule vidéo s’inspirant de son erreur, dans le cadre d’une médiation. La vidéo est aujourd’hui un outil de prévention…
À Huy, Infor Jeunes (1) et l’Espace public numérique (EPN) Net Galaxy (2) ont mis au point une animation sur les risques et dangers d’internet, destinée aux classes de 6e primaire et du 1er degré secondaire. Huy, je surfe malin s’utilise aussi lors de conférences ou journées pédagogiques. Christelle Smets, animatrice à Infor Jeunes : « Dans les locaux de l’EPN, nous disposons des ordinateurs et du matériel nécessaires pour une animation de 50 minutes, flexible et modulable, sur un chat où des intrus cachés interviennent, le piratage de MSN, l’utilisation du GSM ou d’une webcam, les droits à l’image, les réseaux sociaux ».
Depuis septembre 2013, une capsule vidéo un peu spéciale s’ajoute aux ressources disponibles. Elle a été réalisée par un adolescent qui s’est inspiré de sa propre histoire. Il avait créé un compte Facebook où il reprenait l’identité de son directeur d’école, qu’il a annoncé comme étant « en couple » avec un de ses élèves ! Une fois les faits dénoncés et le jeune renvoyé de son école, le Parquet de Huy a mandaté le Pep’s, un Service de prestations éducatives et d’intérêt général (3), pour qu’il tente une médiation.
À côté des prestations d’intérêt général, de la concertation restauratrice en groupe, des modules de formation, le Pep’s réalise en effet des médiations, avec l’accord de l’auteur et de la victime. L’idée est que l’auteur parte de ce qu’il sait faire.
Hannelore Malempré, criminologue au Pep’s : « En l’occurrence, l’ado a proposé de réaliser une capsule d’une minute pour sensibiliser aux dangers de Facebook. La victime et le Parquet ont marqué leur accord. Le Pep’s s’est tourné vers Net Galaxy et Infor Jeunes : avec leur aide, l’ado a scénarisé et co-réalisé, en quelques mois, un court-métrage de 12 minutes. À en perdre la face (4) a dépassé en temps, en énergie tout ce que tout le monde espérait : le bilan est très positif. Le film est devenu lui-même un outil utilisé par Huy, je surfe malin. L’adulte qui accompagne la vision du film par la classe suscite le débat et évite l’impact inverse de séduction ».
Pa. D.
(1) http://bit.ly/12mv2Uv
(2) http://huy.epn-wallonie.be
(3) Il y en a un par arrondissement. À Huy, http://pepshuy.jimdo.com
(4) http://bit.ly/12mxwlN
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