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Mise en ligne le 6 décembre 2023

La Maternelle, c’est essentiel : se former aux enjeux d’inégalités

Comment agir face aux enjeux des inégalités et de la diversité dès le plus jeune âge ? À travers ses formations, La Maternelle, c’est essentiel accompagne les professionnels du secteur dans cette démarche.

Face au taux de pauvreté important dans certaines zones géographiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles, s’assurer d’inclure tous les enfants dans les apprentissages est une mission cruciale.

C’est pour répondre à ce défi qu’est née La Maternelle, c’est essentiel, issue d’une collaboration entre la Fondation Roi Baudouin et la Fédération Wallonie-Bruxelles, menée depuis 2020 dans le cadre du Pacte pour un Enseignement d’excellence.

Ce projet propose aux acteurs et actrices de l’école maternelle des formations et des outils de formation et de sensibilisation dont l’objectif est de prendre davantage en compte, dès l’école maternelle, les spécificités des enfants issus de la diversité et/ou de milieux socioéconomiques précaires pour contribuer à la réussite scolaire de tous les enfants.

L’initiative s’inscrit dans le cadre des travaux relatifs à l’amélioration de la qualité de l’enseignement maternel du Pacte dont l’un des enjeux est de corriger les facteurs de reproduction d’inégalités sociales au sein de notre système scolaire.

« Les premières expériences des enfants et des familles avec le monde scolaire se font à l’école maternelle. Ces expériences vont avoir une incidence sur toute la scolarité des enfants et sur toute leur vie finalement », explique Maïté de Hemptinne, coordinatrice du projet La maternelle, c’est essentiel et formatrice.

Des formations adaptées à la réalité des enseignants

Six webinaires, organisés de décembre à février, permettent de découvrir les formations dispensées par l’IFPC et les réseaux qui s’articulent autour de quatre axes : objectiver la pauvreté et la précarité des enfants en FW-B, favoriser les transitions familles-école, développer le langage oral et initier à la langue de scolarisation, lever les malentendus sociocognitifs pour assurer les apprentissages de tous les élèves.

Au cours de l’année scolaire 2022-2023, une soixantaine de professionnels (formateurs, conseillers au soutien et à l’accompagnement, agents CPMS) des différents réseaux et de l’interréseaux en Fédération Wallonie-Bruxelles ont été formés à l’ensemble des outils du projet pour pouvoir, à leur tour et dès cette année, transmettre la formation aux acteurs de l’école maternelle.

Valérie Stévens, formatrice au Centre d'Autoformation et de Formation continuée de WBE à Tihange, fait partie de ces professionnels. « L’équipe interdisciplinaire formée au sein de notre PO s’inspire des outils et des échanges réalisés pour proposer des formations et des suivis individualisés adaptés à la réalité des enseignants et encourageant des situations d'observation issues de contexte de la classe », explique-t-elle.

La formatrice qualifie les acteurs et actrices de l’école maternelle de « chercheurs d’or qui questionnent et adaptent des pratiques pour permettre aux enfants de s’épanouir et s’approprier les codes de l’école ».

Elle affirme que les premiers retours de ces formations et des suivis son très positifs. « Nous savons qu’il n’existe pas de recette miracle pour aider et accompagner les enseignants dans leur réalité de terrain. Mais nous savons aussi que nous devons nous former à des approches croisées qui répondent au développement global et au bien-être de l’enfant. »

Selon Maïté de Hemptinne, bien que le projet porte sur les familles issues de milieux précarisés, les besoins de ces enfants sont nécessaires pour tous les écoliers. « L'ensemble des acteurs et actrices de l'école maternelle sont indispensables pour pouvoir accueillir tous les enfants et ils ont des leviers pour y parvenir », conclut-elle.

Loïs DENIS
 

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