Magazine PROF n°22
L'info
Des synergies pour du bâti à basse énergie
Article publié le 01 / 06 / 2014.
Deux équipes d’élèves et d’étudiants ont présenté leur projet architectural pour le Concours passif durable, organisé par le Centre de référence bruxellois pour la construction.
Ce 6 juin 2014, plans, maquettes, projection, fiches techniques et phrases-chocs sont prêts. Deux groupes d’étudiants en architecture (ULB – La Cambre – Horta), exposent leur projet, devant le jury du Concours passif durable. Il s’agissait de concevoir un bâtiment passif, durable, modulaire, démontable et polyvalent (habitation, salle de cours).
Le module de l’équipe bleue a des parois mobiles, un toit en dents de scie ; celui de la jaune, d’un seul tenant, fait dix mètres sur trois et a une toiture presque plate. Tous deux visent la (très) basse énergie : leur ossature bois dispose de parois de 40 à 70 cm, emplies d’ouate cellulosée semi-rigide.
L’enjeu ? En 2014-2015, le projet lauréat sera construit et accueillera un espace de formation du Centre de référence (CDR) bruxellois pour la construction (1). Ce concours est une des actions de l’Alliance Emploi Environnement « Construction durable », qui aident les écoles qualifiantes à intégrer le standard « Passif » que la Région bruxelloise imposera en 2015 pour tout projet de construction ou de rénovation lourde.
Le 6 juin, les deux groupes d’étudiants en architecture étaient les porte-paroles d’équipes composées d’élèves et d’enseignants de sections du 3e degré du secondaire, de CEFA ou de promotion sociale, issus de huit écoles bruxelloises. Tous ont participé à la conception du projet et à la réalisation des plans et maquettes. Mais le 6 juin, examens du secondaire obligent, ce sont les étudiants en architecture qui ont présenté les projets pour le concours et comme épreuve de fin d’année pour leur atelier Projet.
La plupart d’entre eux ont apprécié travailler avec d’autres corps de métier, et lier les décisions à la réflexion globale. « C’est une dynamique entrainante, explique Manon Hanuise, 2e master, mais peu pratiquée dans nos formations ». Annkar Manata, monteur-câbleur à l’Institut technique Cardianal Mercier (promotion sociale) à Schaerbeek, a découvert le soin nécessaire pour réaliser une saignée dans un mur et la refermer afin de conserver l’étanchéité à l’air. Réginald van Oldeneel, 2e master, s’est enthousiasmé pour une formation en phase avec son projet de vie professionnelle : « Grâce à l’isolation et la lumière du toit bien orienté, nous n’avons besoin que d’un chauffage d’appoint assuré par ventilation ». Ahmed El Mahjoubi, professeur de maçonnerie et de parachèvement à l’Atelier marolien, insiste sur le fait que l’ancrage dans la réalité est un facteur d’accrochage scolaire. « Et ce travail avec des matériaux moins traditionnels est une aubaine, qui n’est pas nécessairement à la portée de nos finances ».
Patrick DELMÉE
(1) Infos : 02 / 528 88 85 – julien.holef@cdr-brc.be – http://www.cdr-brc.be – http://www.cdrbrc.wordpress.com
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