Magazine PROF n°10
L'info
Environnement : rapprocher l’école et les associations
Article publié le 01 / 06 / 2011.
La journée de clôture des Assises de l’éducation relative à l’environnement et au développement durable (ErE-DD) était aussi une manière de rebondir vers ce qui se prépare. Et c’est ambitieux !
Fin avri 2011, la ministre de l’Enseignement obligatoire, mais aussi les ministres wallon et bruxellois de l’Environnement, signaient une charte d’engagement en matière d’ErE-DD, en même temps que les représentants des institutions et associations ayant piloté le travail des Assises de l’ErE-DD, entamé en octobre 2010 : administrations régionales et communautaire, pouvoirs organisateurs, associations actives dans le secteur.
Comme l’indique un document de synthèse (1), ces Assises, initiées par les ministres régionaux, avec le soutien de la ministre de l’Enseignement, ont pour objectif, « face à la multiplicité de l'offre et de la demande et des moyens conséquents investis par les Régions, (…) d'apporter une réflexion d'ensemble sur la situation et de consentir à des évolutions plus stratégiques de l'ErE et DD à l'école ».
Au-delà du débat — important mais que nous ne viderons pas ici — sur ce que l’on met derrière l’appellation ErE-DD, la réflexion a croisé deux axes : enseignement-monde associatif d’une part ; institutions-acteurs de terrain d’autre part. Avec la volonté de tenir compte des différents points de vue, exprimés notamment via l’enquête menée par le Réseau Idée, mandaté pour coordonner tout ce travail.
La journée de clôture, qui a réuni près de deux cents acteurs impliqués dans ce processus participatif, a permis de faire le point, mais aussi de fixer les balises du travail à poursuivre. Ainsi, six objectifs animent les signataires de la charte (2) : partager une culture d’ErE-DD au sein même du système scolaire ; faciliter et encourager la coordination et la continuité en ErE-DD ; travailler à partir des référentiels interréseaux de compétences ; veiller à une vision globale des ressources extérieures d’ErE-DD qui viennent en support à l’école ; accompagner la gestion environnementale des écoles ; assurer le suivi des actions des Assises.
Une relecture des référentiels
Outre la charte, un accord de coopération a été signé par les gouvernements wallon, bruxellois et communautaire, en matière d’Ere-DD. Il prévoit notamment d’« offrir une assistance structurée aux écoles qui inscrivent le développement durable dans leur projet d’établissement » et de « renforcer la création d’outils pédagogiques de qualité ». Les référentiels interréseaux (socles de compétences et compétences terminales) seront relus sous l’angle de l’ErE-DD. Objectifs : souligner les possibilités d’y inscrire des apprentissages liés à l’Ere-DD, et pourquoi pas formuler des pistes de travail. Sollicités de toutes parts, enseignants et directeurs disent éprouver des difficultés à choisir les ressources extérieures à l’école. Le Réseau Idée sera chargé, en collaboration avec l’administration de l’enseignement, d’élaborer une interface faisant le lien entre les besoins des enseignants et l’offre des associations. « En revisitant les référentiels et en listant les points d’entrée pour l’éducation à l’environnement, explique la ministre Simonet, on facilite le boulot de l’enseignant, mais on permet aussi aux associations de s’adapter à la demande de l’enseignement ».
À côté de ce double travail sur les référentiels et sur cette meilleure visibilité des ressources utilisables par les enseignants, ces derniers pourront participer l’année prochaine à des journées d’échanges de bonnes pratiques. Il y en a eu deux cette année, ouvertes au secondaire. L’an prochain, elles seront aussi accessibles au fondamental.
Didier CATTEAU
(1) http://assises-ere.be/presentation_assises/pdf/assises-def.pdf
(2) http://assises-ere.be
Des moyens, mais aussi du soutien
Fin 2010, 873 enseignants, directeurs, éducateurs… et une centaine de membres d’associations ont répondu à l’enquête (1) sur ce qui freine ou facilite les projets, sur leurs effets et sur les ressources utilisées.
Les obstacles ? Manque de temps et de moyens, selon les enseignants comme les directeurs. Les premiers ajoutent la difficulté d’assurer la continuité du projet ; les seconds pointent le grand nombre de sollicitations. Être seul est vécu comme un frein par les enseignants. Les associations y voient le premier obstacle.
Les leviers ? Implication des élèves, soutien de la direction, accès à des ressources extérieures. Les directeurs, surtout du secondaire, citent aussi l’existence d’un coordinateur de projet.
L’intérêt ? L’apprentissage de la citoyenneté, l’apport de sens aux apprentissages, la motivation des élèves.
Les ressources ? Animations en classe, documents pédagogiques, animations hors classe, et un accompagnement pédagogique tout au long du projet.
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