Magazine PROF n°34
Tableau de bord
La stabilité des équipes dans le secondaire ordinaire
Article publié le 01 / 06 / 2017.
Les Indicateurs de l’enseignement analysent pour la première fois la stabilité des équipes pédagogiques, dans le secondaire inférieur. Elle varie surtout selon le réseau.
L’édition 2016 des Indicateurs de l’enseignement (1), qui vient d’être publiée, présente une nouveauté, qui sera sans doute utile quand les établissements scolaires seront amenés à élaborer leurs plans de pilotage (prévus par le Pacte pour un Enseignement d’excellence) : il s’agit d’un aperçu chiffré de la stabilité des équipes pédagogiques de l’enseignement secondaire ordinaire.
L’analyse concerne l’année 2014-2015 et les établissements en activité depuis au moins dix ans et n’ayant pas subi de restructuration. Un enseignant est dit « stable » lorsque, au cours des cinq dernières années, sa charge moyenne dans l’établissement a été supérieure à 1/10e d’équivalent temps-plein, et n’a pas varié de plus de 20 %.
Ce taux de stabilité a été établi en fonction de quatre critères : le réseau, la province, la taille de l’établissement, et « son » indice socioéconomique.
Pour chacun des critères, l’équipe des Indicateurs mentionne notamment la médiane (50 % des établissements sont au-dessus de ce taux médian et 50 % en-dessous) et les valeurs extrêmes (les établissements présentant les taux de stabilité le plus haut et le plus bas).
C’est en fonction du réseau d’enseignement que le taux de stabilité présente les plus grands écarts. Dans l’officiel subventionné, 50 % des établissements ont un taux de stabilité inférieur à 34 % (taux médian). Dans l’officiel organisé, la médiane se situe à 41 %, et dans le libre subventionné à 46 %. C’est aussi dans le libre subventionné que l’on trouve l’établissement présentant le taux de stabilité le plus bas (7 %, pour 8 % dans l’officiel subventionné et 19 % dans l’officiel organisé) et le plus haut (75 %, pour 63 et 54 %).
En excluant les quartiles inférieur et supérieur (les 25 % des établissements présentant les taux les plus bas et les plus hauts), l’analyse indique que la moitié des établissements de l’officiel subventionné ont un taux de stabilité compris entre 24 et 41 %. Pour l’officiel organisé, il est compris entre 35 à 46 %. Et pour le libre subventionné entre 39 et 52 %.
Autre critère : la taille de l’établissement, soit le quart des plus petits, le quart des plus grands, et entre les deux la moitié des moyens. Sur ce plan, il y a peu de différences de stabilité pédagogique.
Enfin, en comparant le quart des écoles présentant les indices socioéconomiques les plus faibles et les autres, les résultats (à l’exception du taux minimum) vont dans le même sens : les établissements à indice socioénonomique faible présentent un taux de stabilité pédagogique inférieur. Mais ces variations sont moins grandes que les écarts entre réseaux.
D. C.
(1) Les Indicateurs de l’enseignement, 2016. http://www.enseignement.be/indicateursenseignement
45 %
En province de Hainaut, la moitié des établissements scolaires présente un taux de stabilité de leurs équipes pédagogiques supérieur à 45 %. Et 32 % des établissements y ont un taux de stabilité supérieur à 50 %.
35 %
Dans l’enseignement libre subventionné, 35 % des établissements présentent un taux de stabilité supérieur à 50 %, contre 7 % dans les autres réseaux. Ces chiffres doivent être relativisés notamment eu égard à la taille des pouvoirs organisateurs et aux dispositions statutaires.
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