Magazine PROF n°35

L'info 

Un an de « classes de paix » dans toute l’école

Article publié le 01 / 09 / 2017.
Article paru en ligne uniquement.

Après un an de « classes de paix » à raison d’une heure par semaine, de la 2^e maternelle à la 6^e primaire, l’école fondamentale Notre-Dame, à La Hulpe, a décidé de rempiler.

Ce qu’il faut pour une bonne médiation des conflits ? « De l’écoute active », lâche cette élève de… 8 ans. Waouw ! Nous sommes fin juin, à l’école fondamentale Notre-Dame, à La Hulpe. C’est l’avant-dernière « classe de paix » de l’année 2016-2017 pour ces élèves de 2^e primaire.

Animatrice au sein de l’ASBL Éducation globale et développement ⁽¹⁾, Morgane Mortier, surnommée « Madame de la Paix », accompagne la classe depuis le début de l’année scolaire, à raison d’une heure par semaine.

Les quatorze classes de l’école la hulpoise ont bénéficié d’une heure d’animation par semaine, avec « Madame Morgane », de l’ASBL Éducation globale et développement.

© PROF/FWB

Après une mise en train par un jeu de ballon coopératif, les enfants reprennent leur réflexion sur la résolution de conflits. Dans un jeu de rôles assez comique, Morgane joue la médiatrice après une dispute entre deux copains de classe, chacun d’eux se justifiant sans entendre l’autre… D’où cet appel à l’écoute active, ingrédient vital pour une médiation apaisante.

Une fois par semaine
dans chacune des 14 classes

Durant toute l’année, Morgane a animé un atelier par semaine dans chacune des quatorze classes de l’école, depuis la 2^e maternelle jusqu’à la 6^e primaire. Cette implication de toute l’équipe pédagogique, de tous les titulaires de classes, a valu à l’école le label « École de la Paix » délivré pour la première fois par l’ASBL, active dans ce domaine depuis plus de dix ans. Et l’école poursuivra le projet cette année 2017-2018.

Bernadette Defrenne, directrice : « On travaillait depuis longtemps sur cette question des conflits, par des gestes quotidiens, mais nous avons souhaité amplifier notre action ». Lors de la cérémonie de remise du label, M^me Defrenne a insisté sur l’implication des enseignants, qui ont collaboré étroitement avec « Madame de la Paix », sur l’investissement des enfants bien sûr, mais aussi de leurs parents. Car chaque atelier se prolongeait par un défi individuel à relever dans ou hors de l’école…

Apprendre à devenir médiateur

Coordinatrice d’Éducation globale et développement, Christine Jaminon précise que les quatre animatrices des classes de paix ont accompagné une quinzaine d’écoles de tous réseaux, en 2016-2017. « Le programme aborde cinq thématiques, détaille-t-elle : l’amitié, les émotions (comment les préciser et les identifier, chez soi et chez les autres), les valeurs (ce qui permet de découvrir des valeurs universelles), la résolution de conflits (apprendre à devenir médiateur) et la citoyenneté mondiale ».

Pluraliste, l’ASBL, reconnue et subventionnée comme organisation de jeunesse, affiche « la volonté, dans un monde où se côtoie la diversité, de voir tout ce qui nous rassemble ». Outre les classes de paix, l’ASBL organise des « ateliers créatifs de la paix », en extrascolaire, et des formations, notamment pour le personnel d’accueil (garderies, temps de midi, récréations), parce qu’il est important que les adultes entourant les élèves adoptent tous des attitudes et réflexes en phase avec ce qui se dit en classe de paix…

Didier CATTEAU

⁽¹⁾ http://www.peaceducation.org