Magazine PROF n°42
L'info
Un regard critique et bienveillant
sur les plans de pilotage
Article publié le 07 / 06 / 2019.
Les premiers plans de pilotage font l’objet de concertations entre les écoles et « leurs » Délégués au contrat d’objectifs. Dans un esprit de bienveillance critique.
Nadine Joelants, Nathalie Levaux, Catherine Palm et Nicolas Demande sont les quatre premiers Directeurs de zone (DZ), responsables des Délégués au contrat d’objectifs (DCO) qui examinent les premiers plans de pilotage. Une nouvelle mission exercée avec un regard « critique et bienveillant. On va mettre en avant tout ce qui est positif : ce qui l’était déjà avant l’élaboration du plan de pilotage mais aussi ce qui est positif dans la construction du plan. C’est vraiment l’état d’esprit général. »
Il s’agira aussi de s’assurer « que les écoles s’attaquent à leurs problèmes les plus importants, et d’examiner dans quelle mesure l’amélioration qu’on peut apporter dans l’école va dans le sens des objectifs fixés pour l’ensemble du système éducatif. »
L’examen d’un plan de pilotage s’effectue en deux temps. « Après l’analyse du plan de pilotage par le DCO vient le temps de la concertation. Une réunion qui réunit au minimum le chef d’établissement, un représentant du pouvoir organisateur et le DCO est organisée. Des membres de l’équipe éducative ayant collaboré à l’élaboration du plan peuvent aussi y être invités. »
« De part et d’autre, il s’agit de mieux se comprendre, de poser de bonnes questions. Pendant cette concertation, beaucoup informations concrètes sont fournies par l’école et le PO, permettant ainsi au DCO d’affiner sa perception. »
« Cette réunion permet de parler de concert, de s’entendre sur une proposition cohérente qui vise simultanément à permettre à l’école de progresser et à concourir aux objectifs fixés par le pouvoir régulateur. Ce n’est pas une négociation de marchands de tapis.
Les DZ insistent : « Le plan de pilotage n’est pas un document administratif de plus. La concertation le transforme en un véritable outil de travail et pour la première fois, les gens de terrain rencontrent réellement leur lecteur ! C’est en effet la première fois que l’Administration va vers les établissements et qu’il y a un véritable échange. Et c’est valorisant de part et d’autre ! »
À partir du 14 aout, le DCO remettra un commentaire circonstancié sur le plan de pilotage et parfois une recommandation qui impliquera le remaniement de l’un ou l’autre point pour lequel l’école bénéficiera d’un délai. In fine, le plan de pilotage se muera en un contrat d’objectifs pour les six années qui suivront.
Et après ? « Le décret prévoit le retour du DCO à mi-parcours pour une première évaluation des progrès engrangés par l’école mais on pressent après les premières concertations déjà que les écoles seront désireuses d’un lien plus régulier avec leur DCO. »
« DCO, c’est une nouvelle fonction : les choses vont s’affiner, se définir avec le temps, mais rester dans le cadre du décret. Les DCO ne vont ni se substituer aux conseillers pédagogiques, ni devenir de nouveaux inspecteurs, ni prendre la place du directeur… »
En tout cas, aux dires des DZ, les DCO sont passionnés par leur nouveau métier et croient en cette nouvelle manière d’envisager le pilotage des écoles. Eux-mêmes se positionnent comme les garants de la cohérence du travail des DCO, pour qu’il n’y ait pas de différences de traitement.
Didier CATTEAU
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