Magazine PROF n°45
Tableau de bord
PISA 2018 : mieux en mathématiques
Article publié le 24 / 03 / 2020.
Les premiers résultats PISA 2018 (1) font apparaitre une légère augmentation en mathématiques, une stagnation en sciences, et un léger recul en lecture.
L’enquête internationale PISA 2018 a concerné 600000 élèves de 15 ans dans 79 pays, dont les 37 membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDÉ).
En Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), l’échantillon était composé de 3221 jeunes, issus de 107 établissements, dont 52% « à l’heure » (4e secondaire).
La comparaison entre pays/régions fait les choux gras des JT, mais c’est l’évolution des performances d’un système éducatif qui importe, l’enquête étant administrée (tous les trois ans) depuis 2000, dans trois domaines, avec chaque fois une dominante.
C’était le tour de la lecture en 2018, et on note un nouveau recul, après celui de 2015. Alors qu’en 2012 les performances des élèves de FWB avaient rejoint la moyenne des pays de l’OCDÉ, le tassement de 2015 se confirme en 2018 : avec un score de 481, la FWB repasse sous la moyenne OCDÉ (487).
La proportion d’élèves très performants est plus faible qu’en moyenne, et à contrario il y a davantage d’élèves (23%) n’atteignant pas le deuxième des six niveaux de compétence, qui consiste à « comprendre le message principal d’un texte d’une longueur moyenne, localiser des informations explicites et procéder à des inférences simples ».
La lecture en ligne a occupé une place centrale dans PISA 2018, mais les analystes excluant que la baisse des résultats soit imputable à cette évolution.
En mathématiques, les résultats sont désormais supérieurs à ceux de la moyenne OCDÉ (495 pour 489), tandis qu’ils sont stables en sciences (483), sous de la moyenne OCDÉ (489).
Des différences entre élèves plus importantes qu’entre pays
Comme notre infographie l’illustre de façon éclatante, les différences entre régions/pays sont bien moindres que les différences relevées en FWB quand on les examine en fonction des caractéristiques personnelles (genre, lieu de naissance, statut socioéconomique) et scolaires (retard et filière) des élèves !
La FWB se classe toujours parmi les systèmes éducatifs où ces inégalités sont les plus marquées, aux côtés de la Communauté flamande, de la France, de la Hongrie et du Luxembourg.
Deux bonnes nouvelles cependant. Un : l’écart entre les jeunes d’origine immigrée et les jeunes d’origine belge, à origine socioéconomique équivalente, est relativement faible et moins marqué qu’ailleurs. Deux : la part de la variance entre écoles est en diminution assez nette par rapport aux cycles antérieurs, en particulier dans le domaine de la lecture. Elle est passée de 56 à 35% entre 2009 et 2018, ce qui signifie que les résultats des élèves diffèrent moins qu’auparavant d’une école à l’autre. En mathématiques et en sciences, la variance reste plus élevée, à 44%.
D. C.
(1) Lire à ce sujet LAFONTAINE D. & al, Performances des jeunes de 15 ans en lecture, mathématiques et sciences, ULiège, aSPe, décembre 2019, téléchargeable via www.enseignement.be/PISA.http://www.enseignement.be/PISA
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