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Magazine PROF n°46

 

Dossier En route vers le Zéro déchet...

L’Ecoteam regarde dans son assiette

Article publié le 02 / 06 / 2020.

À l’Athénée royal d’Esneux, labelisé ECOLE durable, l’Écoteam s’est (entre autres) penchée sur sa cantine. Et ses divers projets le démontrent : l’approche écologiste, ça rassemble.

L’établissement dispense, sur un même site, de l’enseignement fondamental (250 élèves) et secondaire (général, technique et professionnel, +/- 650 élèves).

Il a reçu son premier label, Agenda 21 scolaire, en 2011, renouvelé depuis sous le label ECOLE durable, un des labels décernés en Wallonie dans le cadre des programmes développés par l’ASBL Coren.

Mais cette vocation environnementale, l’école l'avait déjà découverte il y a plus de 25 ans, quand elle a monté « un coin nature, avec une haie vive sauvage et une marre », se souvient Sylvie Brossnez, professeure de sciences et membre de l’Écoteam.

La haie, composée de dix espèces d'arbres indigènes différentes, avait été plantée par les élèves de toutes les classes du secondaire inférieur et de 6e primaire, autour d’un ancien terrain de jeu. La marre fut creusée et l’ensemble sert depuis de « réserve éducative », dans le prolongement du site naturel de Beaumont, classé Natura 2000. « Puis les projets se sont enchainés ».

Parmi les projets récents, tout un travail sur l’alimentation. L’école propose des collations de fruits et légumes produits localement depuis longtemps et elle a commencé à inscrire des menus durables à la cantine scolaire en 2018. « En collaborant avec La Ceinture Aliment-TERRE liégeoise, une ASBL qui rapproche les producteurs locaux et les consommateurs, particuliers ou collectivités », poursuit Mme Brossnez.

« D’abord de manière épisodique pendant une période de test, puis on les a proposés chaque jeudi. On a un restaurant didactique aussi, où on applique le même principe d’un repas durable par semaine. Et en parallèle, on a voulu réduire le gaspillage alimentaire ».

Des élèves de l’athénée participent souvent à l'Assemblée des Jeunes Wallons pour l'Environnement.
Des élèves de l’athénée participent souvent à l'Assemblée des Jeunes Wallons pour l'Environnement.
© AREsneux

Deux Plans anti-gaspi

Car en matière de gaspillage alimentaire, l’athénée était loin de l’exemplarité. Quatorze kilos de déchets par élève et par an, selon les pesées 2016-2017 effectuées par l’Écoteam, contre sept en moyenne pour le réseau WBE.

À la rentrée 2017, l’école met en route un Plan Anti-gaspi qui s’appuie sur l’impression des usagers de la cantine, élèves et professeurs, que les quantités servies sont excessives. Sur une idée de l’Écoteam, la cantine proposera deux types d'assiettes : pour une « grande faim » et pour une « faim moyenne ».

Les élèves de l’école fondamentale viennent prendre leur repas à midi et ceux du secondaire à 13 h. Les « dames de la cantine » doivent réussir le défi de servir quelque 250 repas en deux services. Le système des deux assiettes a compliqué leur travail et l’opération a fait un flop.

À la rentrée suivante, un nouveau Plan Anti-gaspi est mis en œuvre, résultant, celui-là, des propositions des cantinières. Les principes : servir des assiettes plus petites, composées en dialogue avec les élèves pour qu’ils laissent le moins possible ; ne les remplir que de toutes petites quantités des produits qu’ils ne connaissent pas, pour leur permettre de goûter ; et … droit à la « repasse » (à se faire re-servir) !

Un bon plan, mais impossible à mener sous la pression de la file des élèves qui attendent… Les cantinières ont obtenu qu’un proviseur/éducateur canalise la file en amont, et elles ont reçu le renfort d'une dame d'entretien pour ordonner le tri des couverts, assiettes et déchets. « Ces solutions ont été trouvées parce qu’elles adhèrent aux objectifs du projet », commente Mme Brossnez.

Résultats : une qualité de service améliorée et, au cours de l’année scolaire 2018-2019, un gaspillage annuel moyen par élève diminué de moitié.

Talents pédagogiques

Les Journées du développement durable offrent un autre exemple de ce souci de travailler en commun. L’école a commencé à mettre à son agenda un après-midi de mobilisation annuelle autour du thème du développement durable par an, voici 11 ans.

« Les après-midis sont devenus des journées et ce sont maintenant les rhétos qui l’organisent, campe Mme Brossnez. Tous les élèves des sections générales et qualifiantes de dernière année sont mis à contribution. On les réunit ensemble, puis ils forment des sous-groupes pour organiser à peu près 25 ateliers, autour du thème choisi pour l’année : il y a eu l’alimentation, les déchets, les changements climatiques, les migrations… »

Les professeurs de l’Écoteam les coachent donc en amont, mais aussi quand il s’agit de répéter les explications qu’ils auront à donner à leurs visiteurs, notamment « aux plus petits » puisque ce sont tous les élèves, à partir de la 4e primaire, qui viendront découvrir leurs ateliers. Et la professeure de sciences de considérer qu’ils ne manquent pas de talents pédagogiques : « Ils font ça généralement assez bien ».

Quand on souligne l’intérêt de cette démarche transdisciplinaire et intergénérationnelle, Mme Brossnez commente : « Travailler ensemble, c’est un peu la force de notre école. On a la chance d’avoir des élèves des trois formes d’enseignement, chacun peut apporter à l’autre. Et les élèves de primaire viennent à l’Athénée manger à la cantine, c’est bien qu’ils y découvrent aussi des activités… »

 

 

 


 

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