Magazine PROF n°49
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Article publié le 26 / 03 / 2021.
Une centaine d’élèves de rhéto de l’Institut SFX2 de Verviers dépoussièrent en vidéo La Grande Marée, de Marie Gevers, dans le cadre du concours Ad@ptez un classique.
Espace Nord, la Fédération Wallonie-Bruxelles, Objectif Plumes et les Archives et Musée de la Littérature ont lancé le concours Ad@ptez un classique autour de la collection de littérature belge Espace Nord, hébergée par Les Impressions Nouvelles.
Il invite les classes du 3e degré secondaire à (re)découvrir les classiques de la littérature belge et à les « dépoussiérer ».
« Dépoussiérer » nos classiques
Depuis plusieurs années, Ysaline Fettweis, Barbara Thiel et Sabine Cuvelier proposent un parcours sur la littérature belge à leurs élèves de 5e et de 6e secondaire de l’Institut Saint François-Xavier 2 (Verviers). Barbara Thiel : « En 5e, on mène un travail qui a pour but de montrer un panorama à peu près complet de l’histoire de la littérature française, avec l’alternance des courants... »
« En 6e, avec ce bagage qui leur permet de comprendre comment on passe d’un courant littéraire à un autre, on propose un éclairage culturel beaucoup plus géographiquement localisé, en essayant de le relier à l’histoire de la Belgique… »
Parmi les activités liées à la littérature belge, il y a un an sur deux le Prix des Lycéens, très apprécié pour les visites d’auteurs en classe. Et, cette année, l’inscription des quatre classes de 6e au concours. Après avoir lu le roman, les élèves ont réalisé par petits groupes des vidéos inspirées de La Grande Marée, de Marie Gevers. L’occasion de mettre en avant une auteure…
Le plaisir de la parodie
« J’ai insisté sur l’atmosphère et sur l’histoire du roman, de penser aux thèmes, aux personnages, à une scène particulière »
Ysaline Feittweis : « J’ai demandé à mes élèves de bien choisir le thème de leur vidéo. Ils ont été interpelés par la façon dont les femmes de ce roman, publié en 1943, vivent les relations amoureuses… Il est d’abord question de considérations économiques… D’autres se sont focalisés sur la scène d’inondation des campagnes, au cours de laquelle on sauve les bêtes de la noyade au péril de sa vie… »
Pour sa part, Barbara Thiel, qui propose souvent de parodier ou de se réapproprier la lecture avec un support différent, a demandé aux élèves « de s’inspirer de l’atmosphère, de l’histoire du roman ; de penser aux thèmes, aux personnages, à une scène particulière ».
Combien de séquences de cours pour mettre en place le concours ? Très peu, précise Mme Thiel. « En une heure de cours, ça peut être fait. Par contre, il faut leur laisser du temps, pour travailler chez eux et pour imaginer l’aspect un peu parodique voulu par le concours… »
Les classes ont élu les vidéos envoyées au jury. Remise des prix en mai. Avec l’espoir que le concours ait convaincu quelques élèves de s’intéresser à notre patrimoine littéraire… Prochaine étape du parcours : du cinéma belge !
D. C.
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