Magazine PROF n°49
Dossier Le chemin de l'école en mode "durable"
Apprendre à partager l'espace public
Article publié le 26 / 03 / 2021.
Au printemps dernier, les élèves de 6e primaire ont exploré les abords de leur école de Champlon pour y améliorer la mobilité, la sécurité et la convivialité.
L’expérience des élèves de 6e primaire de cette école communale s’est déroulée dans le cadre de la campagne Émile, le serpent mobile (prochain défi du 3 au 14 mai 2021). Chaque année, celle-ci invite les écoles à relever, en quinze jours, le défi d’augmenter leur utilisation de modes de transports sains et durables.
En Wallonie, elle se double d’un appel à projets permettant à des écoles de bénéficier d’un accompagnement pédagogique sur les thématiques du défi. C’est dans le cadre de cet appel que la classe de P6 de l’école de Champlon a travaillé l’an dernier. Les motivations du directeur, Bruno Marenne ? « Des raisons de sécurité », du fait de la pression automobile et d’inconduites. Et puis : « J’aimerais bien voir davantage d’élèves venir à pied à l’école… »
Un projet multi-facettes
À travers ce projet, l’ASBL Empreintes propose aux élèves un véritable circuit initiatique aux questions de mobilité et de sécurité routière.
En commençant par le jeu Optimove qui permet aux élèves de mesurer le cout énergétique de leurs propres déplacements via des fils de couleurs différentes selon leurs modes, tirés au-dessus d’une carte des alentours de l’école. Il se poursuit par des épreuves coopératives sur la question : « Comment, d’un point à un autre, faire pour le mieux ? »
Michaël Georis, titulaire de P6, a constaté une nette augmentation des vélos depuis le début de projet. « Le beau temps de la fin de l’année scolaire dernière a sans doute joué, mais on peut aussi y voir un effet de partage de la sensibilisation des élèves de la classe de 6e. »
Outre l’équipe pédagogique, les parents des élèves de toute l’école avaient été informés de la démarche et, via questionnaire, interrogés sur l’itinéraire des enfants et les endroits qu’ils estimaient dangereux.
Les conclusions transmises à la Ville
Les élèves se sont ensuite rendus sur la zone d’abord de l’école pour analyser les aménagements en place et la manière de les améliorer. « Avec des idées qui peuvent avoir l’air tout bête, mais permettent de mieux partager l’espace public. Comme ajouter des bancs », commente M. Georis.
Ils ont aussi exploré les rues en amont, dans un rayon de 50 mètres autour de la zone. « Ils en ont fait des croquis, une occasion de refixer la notion d’échelle ». Éveil en géographie, travail sur les pourcentages avec l’enquête menée auprès des parents, sans oublier le français : « Comme on a sollicité le bourgmestre pour lui présenter nos conclusions, on a aussi revu la rédaction de lettres. »
Réaménagement de la place devant l’école, mise à sens unique d’une rue, entre autres. « Le bourgmestre avait déjà réfléchi, mais a attendu le rapport des élèves pour passer le point au conseil communal. Et les élèves sont fiers d’avoir fait quelque chose pour l’école ».
M.G.
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