Magazine PROF n°57
L'info
CEB, CE1D, CESS : une source de stress à tempérer
Article publié le 06 / 03 / 2023.
Lentement mais sûrement les évaluations externes certificatives approchent. Plongée dans le processus de conception de ces épreuves.
En juin 2023, comme chaque année à la même période, l’atmosphère sera studieuse. Les évaluations certificatives envahiront les bancs des écoles. Selon leur niveau d’étude, certains élèves présenteront des épreuves externes communes avant de décrocher leur certificat d’études de base (CEB), leur certificat d'études du premier degré de l'enseignement secondaire (CE1D) ou leur certificat d'enseignement secondaire supérieur (CESS).
Les épreuves sont imaginées avec deux ans d’avance. Derrière chaque évaluation externe se trouve un groupe de travail. Sa mission est d’élaborer l’épreuve, les consignes de passation et de correction ainsi que les critères de réussite. Il est composé d’enseignants, d’inspecteurs, de conseillers au soutien et à l’accompagnement et d’un représentant de la Direction générale du Pilotage du Système éducatif.
« L’objectif de ces certificats est d’évaluer tous les élèves et ainsi viser une plus grande équité », résume Iris Vienne, directrice faisant fonction de la Direction des Standards éducatifs et des Évaluations en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Plan B et corrections
Mieux vaut prévenir que guérir. Le groupe de travail prévoit toujours une épreuve alternative en cas de fuites. 2015 a été un électrochoc. Des questionnaires d’épreuves certificatives du CE1D et du CESS avaient été divulgués entrainant l’annulation de l’organisation des examens en question. Depuis lors, une procédure permet de réagir à ce genre de situation et de limiter l’impact pour les élèves et les équipes éducatives.
Après le labeur des élèves, c’est au tour des correcteurs d’entrer en scène. Pour le CEB, les inspecteurs de l’enseignement fondamental organisent au terme de chaque matinée des centres de correction en réunissant tous les titulaires de 6e année auxquels s'ajoute, pour chaque école participante, un enseignant par
tranche de 20 élèves. L’inspecteur veille également à ce qu’un professeur ne corrige pas les copies des élèves dont il a la charge.
Pour le CE1D et le CESS, l’épreuve est corrigée par un enseignant ou un groupe d’enseignants. Des corrections collectives peuvent être organisées sur décision du pouvoir organisateur.
Rappelons que chaque année, les enseignants sont interrogés sur toutes les facettes du dispositif via un questionnaire bilan. Les remarques sont ensuite transmises aux groupes de travail qui conçoivent les épreuves afin de les améliorer.
Dédramatiser
Les évaluations certificatives sont souvent source d’anxiété. Tout le monde met son grain de sel sur un sujet déjà piquant. La pression subie par les enfants et indirectement (ou pas) par les équipes éducatives peut entrainer un climat angoissant. Il faut pouvoir rassurer et relativiser. La période COVID a amplifié le stress lié à cette période et des mesures ont été prises par rapport à l’organisation des évaluations. Cette année devrait être celle d’un retour à la normale.
« L’épreuve n’est pas déterminante à elle seule. En cas d’échec, le jury d’école ou le conseil de classe peut décider d’attribuer le certificat. Cela peut arriver, par exemple, dans le cas d’un élève qui aurait paniqué durant l’épreuve. Le jury d’école ou le conseil de classe se basera alors sur le dossier de l’élève », rassure Iris Vienne. En cas de désaccord avec la décision de l’école, les parents ont le droit de déposer un recours.
Loïs DENIS
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