Magazine PROF n°15
L'info
EuroSkills 2012 à Spa-Francorchamps :
déjà plus de 10 000 élèves inscrits
Article publié le 01 / 09 / 2012.
Après Rotterdam en 2008 et Lisbonne en 2010, c’est le circuit de Spa-Francorchamps qui accueillera le troisième championnat européen des métiers manuels, techniques et technologiques, du 4 au 6 octobre. Plus de 10 000 élèves sont déjà inscrits à cette belle occasion de penser son avenir.
EuroSkills (1), c’est évidemment une compétition qui mettra en présence 423 jeunes de moins de 26 ans venus de 23 pays (dont 36 Belges), dans un des 44 métiers en difficulté de recrutement. Mais tout sera mis en œuvre pour que ces trois journées permettent à des plus jeunes de se faire une idée des métiers en lice, et des filières d’enseignement à suivre pour s’y former, ce qui ne peut que concourir à une meilleure orientation.
C’est la raison pour laquelle la ministre de l’Enseignement obligatoire a permis que des centaines de classes de 2e secondaire puissent rallier gratuitement Spa-Francorchamps les 4 ou 5 octobre. L’appel, lancé via circulaire début juin, qui devait toucher 5000 élèves, a dépassé les espérances, en quelques jours. Mi-juillet, plus de 10 000 élèves avaient déjà été inscrits par leurs enseignants, parmi lesquels plus de 6000 de 2e secondaire ! Les enseignants peuvent évidemment continuer à inscrire leurs groupes, jusqu’au 20 septembre.
CurioCity, des outils et un concours
Pour renforcer la valeur pédagogique de cette « sortie EuroSkills », la direction « Relations Écoles - Monde du travail » de la Direction générale de l’enseignement obligatoire a mis le paquet, avec ses partenaires.
L’espace CurioCity rassemblera une centaine de démonstrations, animations ou essais-métiers pris en charge par des enseignants ou formateurs et leurs élèves/apprenants. Les visiteurs pourront s’essayer à des techniques mises en œuvre dans les écoles de l’enseignement qualifiant ou d’autres lieux de formation. Le pont sera ainsi jeté entre les 44 métiers en compétition et les ateliers de CurioCity, même si le « découpage » des métiers en compétition ne correspond pas aux secteurs de notre enseignement.
Cette petite difficulté concerne aussi le carnet de route destiné aux élèves (format A5) et l’outil pédagogique développé à l’attention de ces derniers (une centaine de pages). C’est ainsi que seuls 36 des 44 métiers en compétition font l’objet d’une description dans l’outil destiné aux enseignants, c’est-à-dire ceux dont la formation est organisée chez nous dans l’enseignement secondaire et peut se prolonger dans le supérieur. Cet outil « enseignant » comme le carnet de route « élève » seront téléchargeables sur http://www.enseignement.be. Les classes et enseignants ayant répondu en juin à la proposition de la ministre de l’Enseignement, en plus d’avoir le transport gratuit, recevront ces deux ressources.
Le carnet de route « élève » (à lire avant et à emporter sur place) comporte douze fiches-métiers simplifiées (l’enseignant dispose des 36 fiches complètes dans son outil) qui ont pour principale vertu de préciser le parcours d’enseignement qui y mène. Des jeux complètent ce carnet de route très utile pour gagner le concours « Un métier, un avenir ! » organisé pour l’occasion.
Il est ouvert à toutes les classes des 1er et 2e degrés du secondaire ordinaire et spécialisé, de plein exercice ou en alternance, organisé ou subventionné par la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui se seront rendues à EuroSkills. À la clé, un stage « Mission Ariane » d’un jour pour toute la classe à EuroSpace center, des entrées pour une journée au Parc d’Aventures scientifiques (PASS , à Frameries), et des caméscopes (des 3e au 7e prix).
Des médiateurs
Un autre dispositif devrait permettre aux enseignants et à leurs élèves de faire le lien entre la compétition et leur quotidien scolaire : les médiateurs pédagogiques. Une quarantaine d’enseignants, chefs d’atelier… se sont déjà inscrits pour exercer ce rôle crucial d’interface. Ils seront présents sur chaque zone de compétition.
Leurs misions ? Informer les visiteurs sur la compétition en cours et (s’il y en a) sur le participant belge et sur le métier en compétition (sur base notamment des fiches-métiers contenues dans l’outil évoqué ci-dessus) ; mais surtout les informer sur les filières possibles pour accéder au métier en compétition ; et enfin les diriger vers CurioCity et vers EuroSkills Village.
(1) http://www.worldskillsbelgium.be/fr/competitions/euroskills
Fameux banquet !
Enseignante à l’École hôtelière provinciale de Namur, Françoise Léonard s’est portée volontaire pour être « Workshop Supervisor ». Son rôle ? « Tout organiser pour qu’il ne manque rien lors de la compétition de service en salle ». Détachée pour six mois et à mi-temps, elle est la seule femme parmi cette équipe d’une quarantaine de personnes, qui se prépare depuis le mois de mars, et qui compte trois autres enseignants.
L’épreuve de service en salle a été conçue par un Finlandais et un Norvégien, et a été transmise à Mme Léonard, chargée d’établir la liste du matériel nécessaire, de le commander, de le faire venir et même de trouver des sponsors. Depuis les tables et chaises jusqu’au sel !
Le lien avec son travail ? « J’ai déjà donné cours d’organisation de banquet ». La motivation ? Le défi, et la fierté à l’idée que les élèves de son école soient impliqués dans les compétitions, puisqu’ils seront commis de salle, aux côtés des compétiteurs. Sur place, c’est elle qui devra également veiller à ce que tout soit nickel. Et en anglais, s’il vous plaît…
D. C.
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