Magazine PROF n°17
L'info
SFMQ ? LA référence de toute formation professionnelle
Article publié le 01 / 04 / 2013.
Le Service francophone des métiers et qualifications (SFMQ) conçoit des profils « métiers » et « formation », qui servent de référence à l’ensemble des acteurs de l’enseignement et de la formation professionnelle.
PROF : José Soblet, vous présidez la Chambre enseignement–formation du SFMQ. Comment fonctionne ce Service ?
José Soblet : Il se compose d’une Chambre des métiers réunissant des représentants des partenaires sociaux, du Forem et d’Actiris, et d’une Chambre enseignement et formation où sont représentés tous les opérateurs de formation. La première réalise des profils métiers traduisant la réalité économique du monde du travail. La seconde des profils de formation articulés aux profils métiers (1). Quand cette dernière a validé un profil de formation, la Chambre des métiers émet un avis sur sa correspondance avec le profil métier. La Chambre de concertation et d’agrément, structure faitière du SFMQ, se prononce alors sur la correspondance entre le profil de formation et les programmes ou référentiels des opérateurs d’enseignement et de formation. Ces opérateurs ayant des publics très différents, le SFMQ leur laisse la liberté d’adapter la formation à leur public spécifique : il s’interdit de décrire la stratégie pédagogique à mettre en œuvre pour arriver aux objectifs des unités d’acquis d’apprentissage (UAA), les profils de formation étant dorénavant organisés selon le principe de la certification par unités. Il en va de même pour leur évaluation.
Les profs participent-ils à ce processus ?
Des enseignants de terrain et des chargés de mission collaborent à la rédaction des profils. C’est avant tout une richesse, même s’il est parfois difficile de prendre du recul par rapport à sa propre réalité et à celle de son établissement, et d’oser faire preuve de créativité. Les objectifs ? Ici il manque l’icône « play » D’abord, standardiser les profils « métiers » et « formation » et offrir aux employeurs de meilleures crédibilité et lisibilité. Ensuite, la mobilité : l’organisation en UAA permet de passer d’un opérateur de formation (comme une école), à un autre (comme l’Ifapme), Ou de compléter une formation inachevée. De plus, les documents comportent un profil d’évaluation qui définit les critères et les indicateurs de réussite de l’UAA. Tout ceci fonctionne à une condition : la confiance entre partenaires. Le troisième objectif est de s’accorder sur des références communes pour les différents concepts utilisés : un langage commun aide aussi à standardiser.
Et en termes de production ?
Créé en 2009, en vertu d’un accord de coopération entre Fédération Wallonie-Bruxelles, Région wallonne et Commission communautaire française (2), le SFMQ a pris ses marques pendant un an. Il a produit une dizaine de profils et devrait en sortir une autre dizaine d’ici juin 2013. Un objectif ambitieux et réaliste tournerait autour de trente profils par an. Pour cela, nous devons absolument nous doter d’une plateforme numérique pour mieux consulter les bases de données de référence, rechercher des descriptifs, compiler la documentation et élaborer des documents en commun, en particulier à distance.
D’autre projets ?
Nous voulons adopter un système de contrôle qualité, pour nous-mêmes d’abord, plus largement ensuite. Dans le même esprit, nous avons confié à un organisme tiers, le BIEF (3), l’analyse du guide méthodologique que nous avons élaboré et qui devrait rester évolutif. Enfin, en phase avec notamment l’Union wallonne des entreprises, nous réfléchissons à ouvrir le SFMQ à l’enseignement supérieur. La plupart des pays européens qui font un travail comparable au nôtre incluent systématiquement le supérieur professionnalisant dans leurs démarches.
Pourquoi la Commission communautaire des professions et qualifications (CCPQ) a-t-elle fait place au SFMQ ?
Avant 2009, la CCPQ était un peu trop habitée par les acteurs de l’enseignement obligatoire, les seuls se référant de façon contraignante à ses productions. L’accord de coopération actuel prévoit que tous les acteurs de l’enseignement et de la formation professionnelle se réfèrent aux profils SFMQ. Autre nouveauté, les deux chambres du SFMQ n’ont pas de membres communs : cela évite toute instrumentalisation potentielle.
Pourquoi y avoir accepté une mission ?
La fibre du qualifiant a caractérisé ma carrière de professeur, de directeur et de cadre dans mon réseau. Ma mission actuelle me permet de rapprocher le qualifiant du monde de l’entreprise, qui reste un peu dubitatif quant à ses capacités à répondre aux besoins des employeurs.
Propos recueillis par
Patrick DELMÉE
(1) http://www.sfmq.cfwb.be
(2) http://bit.ly/PStM7A
(3) http://www.bief.be
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