Magazine PROF n°2

Un pas en avant pour l’intégration

Article publié le 01 / 06 / 2009.
Article paru en ligne uniquement.

Faciliter l’accès des élèves de l’enseignement spécialisé vers l’ordinaire, c’est l’objectif du décret « intégration » voté en février ⁽¹⁾. Illustration à Ciney.

À côté du primaire, l’école cinacienne des Forges (spécialisé communal) forme en secondaire des élèves qui soit vivront ou travailleront en centre ou service d’accueil de jour (forme 1), soit iront dans un milieu de vie et de travail ordinaire (forme 3), soit poursuivront des études supérieures (forme 4). En juillet 2008, le directeur, Jean-Luc Piérard, lance trois élèves de forme 4 en intégration permanente totale dans la 1^re différenciée de l’école technique provinciale d’agriculture Saint-Quentin. En plus d’être comptabilisé dans l’ordinaire, chacun génère quatre périodes-professeurs dans le spécialisé ⁽²⁾.

Trois instituteurs des Forges et une logopède (soit douze périodes) ont suivi les trois élèves pour des apprentissages spécifiques. « Certains des nôtres, en difficulté, les ont rejoints, précise Charles Chabotteaux, sous-directeur ff de Saint-Quentin. Cela offre un bol d’air et des pratiques nouvelles à nos enseignants ». En septembre 2009, ils ne seront plus trois mais cinq au moins, ce qui permettra peut-être d’avoir deux temps pleins pour la même classe.

Le dépistage de l’élève ou la demande des parents précède la recherche d’une école partenaire. Écoles et CPMS concernés signent des protocoles avec les parents. Avec le nouveau décret, ils ne devront plus être avalisés par le Gouvernement. Mais l’avancée principale de ce texte est d’ouvrir la possibilité d’intégration à tous les enfants à besoins spécifiques (sauf les élèves à l’hôpital). Et plus seulement aux élèves ayant une déficience motrice, visuelle ou auditive. « Il augmente vraiment la mixité », termine Roger Burlet, directeur du CPMS provincial mixte de Ciney.

Pa. D.

⁽¹⁾ Le décret concerne aussi les intégrations temporaires ou partielles.
⁽²⁾ Pour le 3^e degré, huit périodes dans le spécialisé et huit dans l’ordinaire.