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Magazine PROF n°30

 

Dossier La littérature belge en classe

Pour rendre les ados accros

Article publié le 01 / 06 / 2016.

Plan Lecture et décret Lecture publique invitent les bibliothèques à créer des partenariats, notamment avec les écoles. Rencontre avec Laurence Leffebvre à La Louvière.

Ce 11 mai 2016, 12 élèves de 2e et 3e maternelles de l’École Sainte-Marie (Houdeng-Aimeries) visitent le Centre de la gravure et de l’image imprimée, à La Louvière. L’exposition Illustre leur fait découvrir des auteurs-illustrateurs et artistes hennuyers ayant travaillé sur des thèmes identiques, comme les animaux hybrides.

Les enfants écoutent attentivement la conteuse lors de l’exposition Illustre.
Les enfants écoutent attentivement la conteuse lors de l’exposition Illustre.
© PROF/FWB

Découvrir par le jeu

« La Ribambelle des Mots fournit les livres et mes agents animent les visites », commente Mme Leffebvre, qui dirige la section jeunesse de la bibliothèque de La Louvière (1). Tous les deux ans, le Centre de littérature de la jeunesse, que je dirige aussi à La Louvière (2) et la Ribambelle collaborent sur un module d’animation itinérante. Le thème, cette année ? Les Illustraqueurs. Le but ? Faire découvrir par le jeu aux 8-12 ans, tout ce qui tourne autour des illustrations du livre et de ses techniques ».

La Ribambelle mène des actions plus cadrées avec les écoles : « Des plans lectures. Grâce à ces conventions, nous suivons leurs élèves de la 1re à la 6e primaire ». Depuis 20 ans, pour combattre la forte baisse de fréquentation des bibliothèques par les élèves du secondaire, la Ribambelle réalise ces plans : « Pour rendre les ados accros, nous travaillons sur l’appropriation du livre et de la lecture dans toutes leurs composantes. Pas seulement celle de la lecture du livre de fiction ». Cette idée est reprise dans le plan Lecture (lire ci-contre).

À la bibliothèque une fois par mois

De plus, les écoles qui le désirent (une centaine aujourd’hui) viennent en bibliothèque une fois par mois pour un prêt systématique. « Lors de la première séance, chaque année, nous faisons une visite de nos rayons, adaptée à l’âge de nos visiteurs ». Et la Ribambelle organise aussi des classes-lectures, soutenues également par le plan Lecture.

Faut-il encore informer les écoles de toutes ces ressources, notamment via des référents ? « Le bouche-à-oreille fonctionne, vu notre réseau relationnel. Nous visitons aussi les écoles pendant les heures de concertation. Et en plus de notre catalogue et de notre affiche, nous allons ajouter un onglet enseignant à notre blog pour des infos spécifiques » (3).

La Ribambelle est aussi prête à rencontrer les sections pédagogiques des hautes écoles. « Nous avons tout intérêt à échanger sur les philosophies de travail dans nos domaines respectifs. Les bibliothécaires sont preneurs des projets de formations continuées communes avec les enseignants. J’y vois une belle opportunité pour créer de chouettes partenariats, autour de la littérature belge pour la jeunesse, un patrimoine à l’éventail très riche ».

(1) http://bit.ly/24Pzl9D
(2) Deux autres centres se consacrent à la littérature de jeunesse à Bruxelles (http://www.cljbxl.be) et Liège (http://www.lesati.be), ainsi que la Maison de La Littérature de Jeunesse à Bruxelles (http://www.lewolf.be).
(3) https://bibliolouve.wordpress.com/

Un plan Lecture

En 2015, le ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles a lancé un plan Lecture destiné aux 0-18 ans, pour soutenir les pratiques de lecture au sens large. Cela n’est pas sans répercussion sur la littérature belge en classe.

Laurent Moosen, attaché à l’Administration générale de la Culture, coordonne le travail  : « Annoncé en mars 2015, un des premiers objectifs a été de faire un état des lieux des analyses, des besoins et des bonnes pratiques qui existent déjà. C’est la plus grosse partie du rapport remis en octobre 2015 à la ministre. Elle est suivie d’une liste de 30 propositions concrètes » .

Une quinzaine d’entre elles est actuellement discutée dans le cadre du Pacte pour un enseignement d’Excellence. Mais, on relève déjà deux acquis. Le décret Manolo, qui permet aux écoles de se faire rembourser certains de leurs investissements en manuels ou logiciels, s’est élargi : les livres de littérature de jeunesse sont désormais éligibles dans le cadre de ce programme. Pointons aussi la récente plateforme mutualisée entre différentes bibliothèques pour permettre le prêt de livres numériques : Lirtuel.

Enfin, le Service de la lecture publique, dédié aux bibliothèques et à ses opérateurs d’appui, a quitté le Service général des Lettres et du Livre pour intégrer le nouveau Service général de l’Action territoriale. « Il conviendra de maintenir les liens qui unissent la lecture publique et les autres maillons des lettres et du livre ».

Mais les bibliothèques n’ont pas attendu ce plan pour s’associer à de nombreux partenaires, parmi lesquels les écoles.