Magazine PROF n°2

Claroline : collaborer en ligne

Article publié le 01 / 06 / 2009.
Article paru en ligne uniquement.

Très peu d’enseignants utilisent les plates-formes collaboratives de travail en ligne, qui existent parfois depuis plus de dix ans. Il y a cinq mois, l’Athénée de Bruxelles II a opté pour Claroline.

Carmelo Pirrello, enseignant en bureautique à l’Athénée de Bruxelles II, voulait exploiter une plate-forme collaborative « pour créer et utiliser des exercices en classe et sur le web. En marquant son accord pour Claroline ⁽¹⁾ notre préfet nous a demandé qu’elle soit disponible pour les quatre-vingts enseignants et les cinq-cent-cinquante élèves ». C’est un campus virtuel à deux niveaux : les administrateurs (et/ou créateurs de cours) et les utilisateurs. En déposant son profil, chaque participant reçoit un log-in et un mot de passe. En fonction des profils d’inscription, chacun a des accès distincts.

Pour Carmelo Pirrello (à droite), la plateforme permet de produire des cours en commun.

© PROF/FWB

On peut créer des exercices (QCM, textes à compléter, vrai ou faux,…) mais aussi un parcours qui alterne théorie et pratique. Parmi les outils, une bibliothèque de documents et de liens, une boite aux lettres des travaux personnels ou de groupe. L’interactivité se fera par courriels successifs sur un forum ou en direct dans un espace de discussion. Le créateur dispose en sus de statistiques : scores, essais, pour l’exercice ou par item. « Je peux cerner les points rouges, attirer l’attention ou m’adapter ». L’outil Wiki permet la rédaction collective sur un seul et même document, avec suivi des modifications.

Le bénéfice? Ludovic Debaisieux, enseignant et personne-ressource : « Offrir les potentialités du web dans un espace sécurisé, sans parasites (spams, publicité), permet aux utilisateurs d’acquérir l’autonomie en restant supervisés. Par ailleurs, la direction veut susciter la collaboration enseignante. La plate-forme permet de recopier un cours, de le modifier ou de le construire avec un collègue. À condition d’être prêts à lâcher une part de souveraineté, à pratiquer communication et échange. En sens unique, cela ne tiendra pas longtemps. Aujourd’hui, dans la section bureautique, trois enseignants sur cinq collaborent. Je constate, je ne juge pas. Nous avons le matériel. Il faut encore du temps et de la volonté ».

Pa. D.

⁽¹⁾ http://www.claroline.net, mais il en existe d’autres, comme dokeos, ganesha, galanet, learn-nett, moodle, campus numérique…