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Magazine PROF n°2

 

 

Dis-moi où tu habites, je devinerai ta section…

Article publié le 01 / 06 / 2009.

Sous ce titre volontairement provocateur, voici un indicateur « qui fait mal » parce qu’il pointe la répartition différenciée des effectifs scolaires. En secondaire, le général regroupe des jeunes de quartiers présentant un indice socioéconomique supérieur à la moyenne, et c’est l’inverse pour l’enseignement professionnel.

Comment s’élabore cette statistique ? Chaque élève est porteur d’un indice, lié au quartier qu’il habite. La région bilingue de Bruxelles-Capitale et la région de langue française sont divisées en 9310 secteurs statistiques, qui ont chacun reçu un indice composite socioéconomique, établi sur base d’onze variables et d’une formule de calcul approuvées en 2005 par le Gouvernement communautaire (1).

Ces onze variables concernent les revenus, le taux de diplomation, les caractéristiques des logements, les taux d’activité des femmes, de chômage, et de bénéficiaires du revenu garanti, ainsi que la part des professions de bas et haut standing (2).

La moyenne des indices des élèves d’une implantation fixe l’indice socioéconomique de cette dernière. Sur base duquel s’établit un classement des implantations scolaires, qui détermine celles qui bénéficient des mesures de discrimination positive, soit les écoles les moins favorisées et qui ensemble scolarisent 12,5% des élèves du primaire et 13,5% des élèves du secondaire (3).

Dès l’instant où l’on connait les indices de chaque élève, et même s’ils ne reflètent pas la situation familiale exacte – une famille aisée peut vivre dans un quartier défavorisé, et vice-versa –, on peut vérifier des hypothèses et mieux mesurer leur ampleur réelle. Le graphique ci-contre est éloquent, et les disparités entre les formes d’enseignement secondaire commencent dès le début. Un écart de 0,5 sépare les 1ers degrés commun (1A-2C) et différencié (1B-2P, qui accueille une majorité d’élèves sans CEB). Et l’indice moyen du général (+0,32) se présente comme le miroir inversé du professionnel (-0,32).

Arrêtons-nous au premier degré. Où l’indice s’améliore entre 1B et 2P (de -0,45 à -0,35). Mais ne faut-il pas plutôt y voir l’effet d’enfants passant de 1A à 2e professionnelle, quand on voit que la moyenne de la 2C (+0,14) est deux fois plus éloignée de l’indice zéro que la 1A (+0,07) ? Pas question ici de culpabiliser qui que ce soit, mais bien d’avoir un oeil sur le cadre général, en lien avec le travail quotidien, sur le terrain.

 

D. C.

(1) https://www.gallilex.cfwb.be/fr/leg_res_02.php?ncda=44433&referant=l01
(2) http://www.enseignement.be/index.php?page=25930
(3) Les indicateurs de l’enseignement, édition 2007, pp 20-21,
http://www.enseignement.be/index.php?page=24775&navi=2266

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