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Magazine PROF n°4

 

Tableau de bord 

Partis sans laisser d’adresse

Article publié le 01 / 12 / 2009.

En 2006-2007, il y avait de la 1re à la 5e secondaire (plein exercice et alternance) 213 281 élèves de 15 ans et plus. Pour obtenir leur certificat de l’enseignement secondaire supérieur (CESS), il leur fallait poursuivre leurs études. Or, à la rentrée suivante, 16 993 d’entre eux manquaient à l’appel. La 4e édition des Indicateurs de l’enseignement (1) analyse ces sorties, qui laissent penser que près de 17 000 jeunes sont sortis en 2007 sans certification du secondaire supérieur (CESS ou autre).

Certes, ce chiffre ne recouvre pas seulement le décrochage. Dans ces sorties, et sans qu’on puisse les distinguer, il y a aussi les décès, déménagements à l’étranger, inscriptions dans l’enseignement de la Communauté flamande, dans le privé, en promotion sociale, en apprentissage ou dans le supérieur. Mais ce chiffre est préoccupant quand on sait que « le taux de chômage des 15-24 ans sortis sans diplôme du secondaire supérieur varie de 17 % en Flandre à 42 % en Wallonie et à 45 % à Bruxelles contre 15 % en moyenne dans les pays de l’OCDE » (2).

Dans un premier temps, l’analyse a isolé la cohorte des élèves de 15 ans et plus en 2007, inscrits de la 1re à la 5e, en distinguant général, technique de transition, de qualification, professionnel et alternance. Un an plus tard, 16 993 des 213 281 élèves ne sont plus inscrits : 5 875 de 15 à 17 ans (soit 3,7 % des élèves de cet âge), et 11 118 de 18 ans et plus (20,9 %). Cela ne signifie évidemment pas qu’un jeune sur cinq de 18 ans et plus quitte le secondaire sans certification, puisque l’analyse exclut les élèves des classes terminales, finissant pour la plupart diplômés.

Deux éléments sautent aux yeux à la lecture de l’infographie. Un : ces sorties concernent davantage les garçons que les filles. Deux : la forme professionnelle est la plus touchée. Ainsi, sur 16 443 élèves de 15 ans et plus inscrits en 3P en 2006-2007, 2 587 d’entre eux ne sont plus là l’année suivante : 1 032 garçons et 494 filles de 15-17 ans, 613 garçons et 448 filles de 18 ans et plus. Soit plus d’un garçon sur six et plus d’une fille sur huit ! L’enseignement en alternance est aussi très touché : 38,5 % des plus de 15 ans en sortent avant la 6e. Là comme dans les autres classes de 5e et, dans une moindre mesure, de 4e, la toute grosse majorité de ces sorties concerne des jeunes n’étant plus soumis à l’obligation scolaire. En comparant les taux de sortie des élèves de la 3e à la 5e, les Indicateurs (3) évoquent un « risque de sortie » presque 13 fois plus grand pour l’alternance par rapport au plein exercice (et 43 fois plus grand par rapport au général). À l’intérieur du plein exercice, le risque de sortie de l’enseignement serait 7,4 fois plus élevé entre qualification et transition.

Enfin, une analyse plus fine de variables individuelles aboutit à la conclusion que l’indice socioéconomique du quartier où habite l’élève est moins déterminant que des facteurs académiques (retard scolaire, redoublement…) Et que le fait d’être un garçon multiplie par 1,34 le risque de sortie…

D. C.

(1) http://www.enseignement.be/index.php?page=25930&navi=2264
(2) Des emplois pour les jeunes : Belgique, éd. OCDÉ, février 2007, p. 37 (chiffres de 2004). http://www.oecd.org/document/54/0,3343,fr_2649_33927_38026742_1_1_1_1,00.html
(3) Les Indicateurs de l’enseignement, n° 4, édition 2009, pp. 52-53.

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