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Magazine PROF n°6

 

Dossier Europe et enseignement

Partenaires, et plus si affinités…

Article publié le 01 / 06 / 2010.

L’Agence AEF-Europe finance, via son programme Comenius pour l’enseignement obligatoire, des partenariats européens qui sont autant de richesses pédagogiques que relationnelles.

Votre école n’a pas de sous pour vous ? Demandez à l’Europe ! Aujourd’hui, c’est la fête aux Écoles Émile André, à Bruxelles, et Sainte-Begge, à Andenne. Elles clôturent deux années d’échanges financés par le programme Comenius mis en place pour favoriser les partenariats européens dans l’enseignement obligatoire. Deux projets subsidiés à hauteur de 36 000 € tout de même. Ça ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval, nom d’un chien ! Voyons ce que vous pourriez en faire.

Accompagnés de professeurs, vingt-trois élèves de l’Institut Sainte-Begge se sont rendus chez leurs partenaires italiens, français, hongrois et tchèques pour confronter nos stéréotypes nationaux aux réalités. C’est la thématique qu’ils avaient communément choisie. À partir d’analyses et d’échanges, puis d’observations sur place, et peut-être surtout de liens fraternels, ils ont appris à mieux se connaitre pour s’apprécier. Mais, concrètement, quel était le programme ?

Outre la participation des élèves à certains cours en français (la langue de l’échange), l’essentiel du programme était constitué de visites culturelles, ou de participations à des activités traditionnelles dans chacun des pays partenaires : le dressage de chevaux ou la préparation d’une goulache en Hongrie, par exemple. Mais ce fut aussi l’initiation à une danse folklorique ou la visite d’une cave à vin, raconte Stéphane Pierard, professeur de latin et coordinateur du projet initié par Sainte-Begge. In vino veritas ! Avec le fameux Tokay, la tradition viticole n’occupe-t-elle pas une place importante dans le patrimoine hongrois ? Sur place, les élèves ont réalisé des interviews à partir de questions préparées en classe.

Un échange de bonnes pratiques

Mais qu’apporte ce type de projet aux enseignants ? « C’est surtout un échange de bonnes pratiques, explique M. Pierard. Cela nous permet de confronter nos manières de travailler, mais également de tisser des relations de confiance avec les élèves. Cela en vaut vraiment la peine, poursuit-il, à condition d’être bien entouré par une équipe de collègues et d’être soutenu par la direction. Il faut être passionné par son métier, et accepter d’aller plus loin que simplement donner ses vingt heures de cours ». Aller plus loin... Avec Comenius, ce n’est pas un problème car trente-trois pays participent au programme !

L’École Émile André est une école primaire officielle de la Ville de Bruxelles. De son côté, elle s’est lancée dans l’aventure avec des écoles italienne, française et allemande. Un échange autour d’un thème artistique. Il s’agissait ici de faire découvrir les richesses de notre patrimoine et d’apprécier celles de leurs partenaires étrangers.

Ici, seuls les enseignants se sont déplacés chez leurs partenaires, mais le travail n’en fut pas moins riche pour autant. Une grande partie des 16 000 € reçus leur a permis de financer la production des Guides du moutard, six remarquables petits ouvrages trilingues réalisés par les enfants des écoles partenaires. Un sur chacune des thématiques comparées (musique, folklore, BD…). Alors, que dire aux enseignants qui nous lisent ?

« Il faut se lancer, explique M. Ector, le bouillant directeur d’Émile André, et coordinateur du projet. Cela demande un peu d’énergie mais c’est très motivant, car on est dans une pédagogie active. On travaille toutes les disciplines autour d’un projet. Cela permet de donner du sens aux apprentissages ». Et d’ajouter que pour les enseignants, c’est aussi une chance de rencontrer des partenaires qui, au fil des échanges, deviennent parfois de vrais amis. Et puis, quel plaisir aussi de partager des richesses émotionnelles quand le travail pédagogique en est d’autant meilleur.

É. G.

Du souffle à revendre !

La Ville d’Adolphe Sax a été la seule en Communauté française à rentrer un projet Comenius Regio en deux ans. Un tel projet offre l’opportunité aux autorités locales et régionales liées à l’éducation, en coopération avec les écoles et autres partenaires, de travailler deux ans sur un thème commun.

En bord de Meuse, l’Italienne Mariella Morbidelli et le Dinantais Bruno Mathelart, animateur Europe au SeGEC, ont mis un bec sur leur saxo : « Castiglione del Lago, pour la région ombrienne, et ma ville mènent le projet », explique ce dernier. Il concerne dix écoles primaires, trois secondaires, en inter-réseaux.

Le projet porte sur la citoyenneté européenne comme facteur d’identité plurielle, au travers d’activités culturelles, environnementales, sur Sax, Levi, la Meuse, le lac Trasimène, la bande dessinée, le cerf-volant,… C’est la seule expérience en Communauté française : « La gestion d’un projet européen n’est pas aisée. L’implication d’un partenaire public, avec ses échelons de décision, ne facilite rien ».

Les résultats ? La rencontre de systèmes éducatifs et de leurs partenaires (aide à la jeunesse, emploi, …), la (re)découverte de l’environnement local et d’une autre région, l’usage des TIC ou des portfolios artistiques... Ainsi qu’une dynamique de formations, de mobilité, de cours de langue, voire même de jumelage. « Je débroussaille aussi le terrain des difficultés et de leurs solutions, pour aider d’éventuels autres candidats ».

Pa. D.

 

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