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Magazine PROF n°57

 

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Snus, la poudre addictive qui fait un tabac auprès des jeunes

Article publié le 06 / 03 / 2023.

Dans les cours de récréation, le Snus s’arrache. Ce tabac à chiquer fait fureur mais n’est pas sans danger.

À s’y méprendre, le Snus ressemble à un petit sachet de thé inoffensif. Mais l’habit ne fait pas le moine. Il renferme du tabac en poudre bourré de nicotine et se place entre la gencive et la lèvre supérieure. Pas question de le boire mais bien de le mastiquer. Son succès est notamment dû à ses caractéristiques. Indolore et discret, il est facile de cacher sa consommation à son entourage. C’est ce qui le rend attrayant et vicieux. Fumer sans s’en rendre compte. Avec l’addiction qui va avec.

Illégal et addictif

Venu tout droit des pays nordiques, le Snus tient sa popularité à deux ambassadeurs de taille : TikTok et les sportifs. D’une part, d’innombrables vidéos de consommation et de vente se côtoient sur ce réseau social. D’autre part, quelques stars du ballon rond (mais pas seulement) en ont fait leur antistress favori avec plus ou moins d’habilité pour le dissimuler.

Malgré cette exposition, le Snus est interdit au sein de l’Union européenne depuis 1992. Sauf pour la Suède, autorisée à en vendre sur son territoire mais pas à en exporter. Si le produit est prohibé, c’est que sa dangerosité est prouvée. Aux Pays-Bas, l’Institut national de la santé publique et de l'environnement tire la sonnette d’alarme sur les effets secondaires de ces sachets : irritations de la gorge et de la bouche, hoquets, maux d'estomac, nausées et étourdissements. À fortes doses, la nicotine est nocive pour le système nerveux et peut provoquer des arythmies cardiaques. Elle peut aussi avoir un effet néfaste sur le développement du jeune cerveau. Sans compter le risque accru de cancer de la bouche et de l’oesophage ou encore de lésions bucco-dentaires comme des déchaussements de dents. La liste est longue.

Mais c’est bien la nicotine le noeud du problème. Elle est un stimulant et un relaxant. Raison pour laquelle on se l’arrache. Mais un sachet de Snus est fortement dosé en nicotine, l’équivalent de deux à dix cigarettes selon le produit acheté. Le risque d’induire et de maintenir une dépendance est donc plus élevé. Une addiction presque imperceptible au vu de son mode de consommation. En découle une difficulté de contrôle pour les parents.

Un programme déjà en place

Le phénomène a happé la jeunesse belge. Comment y faire face ? En Fédération Wallonie-Bruxelles, les élèves de l’enseignement secondaire peuvent bénéficier de programmes de prévention et de prise en charge des assuétudes. Dans ce cadre, des appels à projets sont régulièrement lancés.

Depuis septembre 2019, un référent Assuétudes peut être désigné au sein de chaque établissement scolaire. Il est la personne ressource en matière de santé et construit un lien de confiance avec les élèves pour les soutenir dans leurs réflexions et démarches liées aux questions de consommations. Et depuis janvier 2020, à la demande d’un ou plusieurs élèves, un tabacologue reconnu peut les accompagner, au sein de l’école et durant le temps scolaire, dans la gestion ou la cessation de leurs consommations. Sans oublier l’oreille attentive des centres PMS qui, le cas échéant, peuvent accompagner l’élève souffrant d’addiction vers un service externe pour une prise en charge optimale de cette spirale infernale.

Loïs DENIS

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