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Magazine PROF n°0

 

Dossier Réforme de la formation initiale des enseignants

La formation des enseignants historiquement en mouvement

Article publié le 01 / 07 / 2023.

La durée des études pour devenir enseignant est très volatile depuis le 19e siècle. Voyage dans le temps à la découverte des grands remaniements de la formation.

Alors qu’elle a à peine douze ans, soit en 1842, la Belgique promulgue deux lois concernant l’organisation officielle de l’enseignement normal. La première engendre l’ouverture d’écoles normales (non mixtes), équivalentes à nos hautes écoles actuelles, dans quelques grandes villes du pays.

Elles sont chargées de former les futurs instituteurs maternels (école normale gardienne) et primaires (école normale primaire) ainsi que les régents, plus connus sous le nom de professeurs du secondaire inférieur ou secondaire supérieur technique et professionnel (école normale moyenne).

La seconde stipule que, pour être instituteur, le candidat doit avoir suivi pendant au moins deux années une formation dans un établissement d’enseignement normal et avoir présenté un examen final devant un jury constitué par le gouvernement. Jusque-là, les maitres étaient formés sur le tas. Aucune preuve d’aptitude n’était exigée. À présent, l’État belge mise sur la qualité du personnel enseignant en mettant en place un modèle d’instituteur-citoyen doté d’une formation scientifique permettant l’émancipation intellectuelle des jeunes.

© PROF/FWB

La première réforme de la formation des enseignants débarque en 1881. Elle intègre la didactique et crée des écoles d’application afin de préparer les aspirants enseignants à l’exercice de leur futur métier À partir de 1896, quatre années d’études et la réussite d’un examen d’entrée sont requises pour enseigner en primaire.

Baby-boom et pénurie

Alors qu’il existait des disparités dans la qualité de l’enseignement entre les réseaux, la loi de 1914 a imposé à tous les enseignants nouvellement engagés d’être titulaires d’un diplôme d’une école normale ou du jury central et ce, pour tous les réseaux. En 1923, le nombre d’années d’études est ramené à trois ans.

Rétropédalage trois années plus tard dans un souci de rehaussement du niveau des études. Trois années d’études sont requises pour devenir instituteur de maternelle contre quatre années pour exercer en primaire. Dans les deux cas, les candidats sont admis à condition d’avoir obtenu un certificat d’études secondaires inférieures ou d’avoir terminé l’année préparatoire.

La formation des régents comporte quant à elle deux années d’études. Seuls y ont accès les titulaires d’un diplôme d’études secondaires ou d’un diplôme d’école normale primaire et ceux ayant réussi l’année préparatoire.

Le baby-boom et l’augmentation de la demande en éducation, conséquences de la fin de la seconde guerre mondiale, ont donné une nouvelle impulsion à l’enseignement. Les écoles ont mis en place des moyens pour répondre à cette massification de l’enseignement.

Il faut attendre 1957 pour (légèrement) dépoussiérer la formation initiale des enseignants restée inchangée depuis 1926 en faisant passer la durée de formation des instituteurs de maternelle de trois à quatre ans.

À la fin des années 50, l’enseignement connait une pénurie d’instituteurs et d’institutrices primaires d’expression française. Pour pallier cette situation, l’enseignement catholique organise une formation express : six semaines de théorie suivies de dix mois de stage rémunéré (en étant seul en classe).

En 1970, l’école normale primaire et moyenne sont classées dans l’enseignement supérieur de type court. Quatre ans plus tard, l’école normale maternelle les rejoint. Concrètement, les candidats doivent suivre deux années d’études après leurs secondaires.

La communautarisation

À la fin des années '60, l’État belge bat de l’aile. Les querelles linguistiques le pousseront à adopter une structure fédérale. Un chamboulement politique qui a conduit à la création de trois communautés distinctes (française, flamande et germanophone). C’est dans ce contexte que, le 1er janvier 1989, l’enseignement est devenu une compétence de la Communauté française entrainant une série de réformes.

En 1984, la durée des études dans les écoles normales passe de deux à trois ans. À partir de 1985, le nombre d’écoles normales est rationnalisé. Sur les 33 existantes en 1982, il n’en subsistera que 13 six ans plus tard.

En 2001, une réforme dans les contenus des cursus des futurs enseignants est entreprise. Avec les déclarations de Bologne et de Prague qui prévoient l’harmonisation des études et la mobilité des étudiants au sein de la Communauté européenne, certains s’attendaient à voir la formation initiale des enseignants passer de trois à quatre ans mais les difficultés budgétaires en ont décidé autrement. C’est donc finalement plus de vingt ans après que le projet se concrétise.

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