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Magazine PROF n°7

 

Dossier Écoles et économies d'énergie

Ils sont passés à l’acte

Article publié le 01 / 09 / 2010.

Dans ces deux pages, on lira comment les conseils des facilitateurs ont été appliqués, ici ou là, en matière de chauffage, d’isolation, de consommables. Et on commence ci-dessous par l’électricité.

Même éteints, certains appareils consomment. À l’Institut Marie-Thérèse, à Liège, des élèves font la chasse au gaspi la nuit en les traquant avec des appareils de mesure. Petit truc utilisé par ceux de l’école d’enseignement spécialisé primaire de la Communauté française de Farciennes : placer des multiprises avec interrupteur pour les ordinateurs.

Un geste simple : des multiprises avec interrupteur.
Un geste simple : des multiprises avec interrupteur.
© PROF/FWB

Le gain y est estimé à 32 € par an et par ordinateur. À l’École Pie X, à Charleroi, les élèves de 5e et 6e électricité ont changé les tubes de 38 mm de diamètre de leur atelier par des tubes de 26 mm, mais avec un réflecteur aluminisé. Et ils ont recâblé les luminaires pour les éteindre spécifiquement le long des fenêtres. Temps de retour : deux ans. À Namur, l’ASBL Empreintes, avec l’aide d’un sponsor, a troqué à deux reprises toute ampoule à incandescence amenée par des élèves de plusieurs écoles de Wallonie, contre une ampoule économique !

À Liège, des élèves du Collège Sainte-Véronique ont réalisé un audit des distributeurs de boissons, très énergivores (250 € par an en moyenne, dont 50 % consacrés à l’éclairage). Ils en ont donc éteint les tubes au néon. On peut aussi programmer l’arrêt des distributeurs en-dehors des cours, via une horloge dans la prise (25 €), dans le coffret de distribution électrique (100 €) ou acquérir/louer un modèle équipé d'un programmateur interne.

À Mons, Madame Claude Hoton et ses élèves de l’Athénée royal ont réalisé un audit aux cours de technologie et de sciences : ils ont constaté que les trois-cents tubes du hall d’entrée, du réfectoire et de couloirs fonctionnaient 12 heures par jour. L’achat d’une douzaine de détecteurs de mouvement (soit 3500 €), soutenu par le concours Éducation relative à l’environnement de l’Administration générale de l’Enseignement et de la Recherche scientifique (1), permettrait de réduire de moitié la consommation de ces locaux. Mais il faut trouver les moyens humains pour les installer, en négociant auprès du service régional de l’Administration générale de l’Infrastructure, ou sur fonds propres. « Mais, si on fait des économies, explique Mme Hoton, cela permet d’investir ailleurs, d’améliorer les conditions de travail et la satisfaction des enseignants ».

Au collège de Comines, on peut recycler du papier en briquettes à brûler.
Au collège de Comines, on peut recycler du papier en briquettes à brûler.
© PROF/FWB

Certaines écoles doivent disposer de cabines à haute tension pour supporter des pointes de puissance importante. Selon plusieurs conseillers énergie, la « déclaration de puissance » est souvent surévaluée par rapport à la consommation réelle. En discuter avec son fournisseur peut rapporter gros. Une école a ainsi gagné 4 000 € par an.

(1) http://www.enseignement.be/ere > Domaines

Des audits

Au-delà des audits énergétiques commandités par les pouvoirs organisateurs et subsidiés, on peut en réaliser avec des élèves. Aidés par l’ASBL Med’in pot, ceux de l’’École d’enseignement spécialisé primaire de Farciennes en ont réalisé un avec Jessica Vannuffel et deux de ses collègues : « Nous voulions que les enfants découvrent les choses par eux-mêmes et qu’ils trouvent des solutions peu onéreuses que l’on peut reproduire à la maison ». Ces travaux peuvent atteindre des degrés de réflexion et de technicité importants comme, par exemple, le laboratoire énergétique virtuel auquel collabore le collège Sainte-Véronique à Liège (http://labo-energetic.eu).