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L'info 

Un quart des écoles en encadrement différencié

Article publié le 01 / 03 / 2009.

L’encadrement différencié va remplacer les discriminations positives. Et amplifier l’aide : un quart des écoles recevront des moyens triplés par rapport à la D+. Dont près de 1000 enseignants ou éducateurs. La régulation des inscriptions n’est pas l’unique façon de revoir un enseignement jugé inégalitaire par les enquêtes internationales.

En 2009, 13% des écoles maternelles, primaires et secondaires sont déclarées en D+ (pour « discriminations positives »), soit environ 500. L’avant-projet d’encadrement différencié, avalisé fin janvier par le Gouvernement de la Communauté française, prévoit de doubler la mise, en touchant un quart des écoles. Et de tripler les moyens qui y sont consacrés : de 22 à 62 millions € en salaires, et de 8 à 14 millions € en budgets de fonctionnement complémentaires.

En 2009-2010 de façon transitoire puis en 2010-2011 en plein régime, ces moyens devraient permettre d’affecter environ 1000 enseignants (ou éducateurs, logopèdes, assistants sociaux, psychologues…) de plus dans les écoles qui scolarisent les élèves les plus fragiles. La grosse différence avec la D+, c’est qu’on agira ici bien plus sur l’encadrement structurel que sur des projets ponctuels.

Selon les projections, une école primaire qui, sans être en D+, scolarise 450 enfants peu favorisés, bénéficierait dans ce nouveau régime de deux enseignants et 25000 € de plus qu’aujourd’hui. Et une école analogue, mais en D+, aurait quatre postes au lieu de deux, et 42000 € au lieu de 30000. Une école secondaire de 825 élèves, en passant de D+ au régime « encadrement différencié », aurait cinq équivalents temps plein et 45000 € de budget de fonctionnement en plus qu’aujourd’hui sans raboter les moyens actuels, nous dit-on au cabinet du ministre Dupont.

Les écoles affecteront les moyens supplémentaires

Voilà pour les moyens. Mais l’objectif n’est évidemment pas de maintenir des écoles « difficiles » sous perfusion. L’espoir est que cet apport supplémentaire ait un effet sur les taux de réussite des élèves concernés, mesurables lors des évaluations externes appelées d’ailleurs à se multiplier dans les prochaines années.

Autre nouveauté par rapport à la D+ : l’encadrement différencié sera modulé. Les 25% d’écoles qui devraient en bénéficier seront réparties en cinq catégories induisant des aides de plus en plus importantes, en fonction de l’indice socio-économique de leurs élèves, déjà utilisé aujourd’hui pour le décret mixité ou la D+.

L’avant-projet de décret, qui ce printemps fera l’objet de concertations avec les réseaux avant son passage au parlement de la Communauté française, prévoit les critères de répartition de ce financement. Mais ce sont les écoles qui décideront de l’affectation des moyens nouveaux. Une étude dirigée gratuite ? Des spécialistes de la remédiation ? Un logopède ? Un assistant social ? Un sous-directeur ? Chaque situation sera particulière.

Mais avec cet encadrement différencié, le Gouvernement entend répartir plus de 1400 postes et 14 millions € de plus aux 25% d’écoles les moins favorisées (contre 450 et 8 millions dans l’actuelle D+). Avec l’espoir que leur image et leurs performances y attirent de nouveaux publics. Une autre façon d’atteindre la mixité dans les classes. À vérifier dans quelques années…

Didier CATTEAU

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