logo infos coronavirus
logo infos Ukraine
logo du site Mon Espace
logo du pacte d'excellence
logo FAQ+
logo des annuaires scolaires
logo espace enseignant
logo des communiques de presse
logo du magazine PROF
 

Magazine PROF n°14

 

Coté psy 

Le langage écrit construit l’oral

Article publié le 01 / 06 / 2012.

Le visuel et le kinesthésique peuvent favoriser l'apprentissage des lettres, sons ou chiffres.
Le visuel et le kinesthésique peuvent favoriser l'apprentissage des lettres, sons ou chiffres.
© PROF/FWB

Après une dictée gestuelle à Farid (1), l’institutrice vérifie l’addition de Claire, qui extrait sept pommes d’un sac en comptant sur ses doigts. « L’enseignement est très individualisé en français et en calcul, explique Joëlle Lantain, qui accompagne les élèves du 1er degré de maturité (apprentissages préscolaires) dans cette classe de langage pour enfants dysphasiques, au sein de l’enseignement spécialisé de type 8 (troubles des apprentissages) du Centre pédagogique Jules Anspach, à Bruxelles. Les cours d’éveil, collectifs, favorisent la socialisation de ces enfants souvent volontaires, conscients de leurs difficultés, qui s’efforcent de les compenser pour apprendre ».

Joëlle Ramael, logopède : « Tout en continuant à parler à l’enfant dysphasique, nous développons la mimogestualité et le langage écrit. À ne pas confondre avec la langue de signes ou un langage digital, la mimogestualité utilise des gestes naturels qui aident à la compréhension du langage parlé et donc à la communication. Accompagnée de l’intonation de l’adulte, elle favorise la focalisation du regard et l’écoute de l’enfant dysphasique ».

L’enfant entre dans les apprentissages par les canaux les plus efficaces pour lui, à savoir le visuel et le kinesthésique. Chaque lettre, son ou chiffre est associé à un geste (code). En lecture, l’enfant passe de la lettre aux syllabes simples et puis très vite aux mots. Il doit « mettre du sens » dans ce qu’il lit. Une fois qu’il a reconnu, compris, « photographié » les mots, il peut essayer de les exprimer à haute voix. Ensuite, on peut le faire passer aux phrases simples, puis complexes et aux textes, tout en tenant compte du type de dysphasie, c’est à-dire de son niveau d’expression et de compréhension. Pour l’apprentissage de l’orthographe, l’enfant est entrainé à mémoriser en silence une suite de gestes de lecture, à associer gestes et graphèmes, et à transcrire dans l’ordre les lettres formant un mot porteur de sens.

« À côté des ressources existantes (fiches-outils, dictionnaires visuel, thématique,…), j’ai prévu un outil plus personnel où les élèves rassemblent leurs propres réalisations, poursuit Dominique Simon, enseignante au degré de maturité 4 (utilisation fonctionnelle des acquis). Je cherche à leur donner un maximum d’autonomie, avec les moyens qu’ils possèdent, et des atouts pour le secondaire ordinaire ou spécialisé où, comme dans le fondamental, leur progression dépendra énormément du soutien familial ».

C. M.

(1) Les prénoms sont fictifs.

Moteur de recherche

La dernière édition

Toutes les éditions

Retrouvez toutes les éditions de PROF.

Tous les dossiers

Retrouvez également tous les dossiers de PROF regroupés en une seule page !