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Magazine PROF n°1

 

Dossier Le sport à l'école

« Nous sommes des dinosaures »

Article publié le 01 / 03 / 2009.

« À fond, Guillaume ! Et surtout, tu ne t’occupes pas de Geoffrey ! », recommande Catherine Wéry. Ultimes conseils, derniers encouragements, ce mardi matin, à la piscine communale de Wanze, où quatre gamins s’apprêtent à se jeter à l’eau sous les encouragements de près de trois cents élèves. Quatre écoles de la région de Huy sont venues participer à la compétition Je nage pour ma forme organisée par la section de Liège de la Fédération royale sportive de l’enseignement libre.

Pour préparer les enfants aux compétitions, « nous sommes 7 ou 8 enseignantes, explique Catherine Wéry. Quasi toutes entre 40 et 50 ans ».
Pour préparer les enfants aux compétitions, « nous sommes 7 ou 8 enseignantes, explique Catherine Wéry. Quasi toutes entre 40 et 50 ans ».
© Isopix

Voilà vingt-cinq ans que cette régente en éducation physique encadre bénévolement des activités sportives inter-écoles, à côté de ses deux heures hebdomadaires dans les classes maternelles et primaires de l’École Saint-Martin de Villers-le-Bouillet. « Mon père, directeur d’école très motivé, m’a entraînée dans la compétition. Depuis lors, je n’ai pas arrêté, explique Catherine Wéry. Même si au fil des années, les tâches familiales m’ont amenée à réduire un peu le rythme ». Le rythme, ce sont quatre journées annuelles consacrées à diverses disciplines (natation, jogging, gymnastique et tétrathlon), auxquelles s’ajoutent des mercredis après-midi occupés par des compétitions inter-écoles de mini-foot et de hockey.

Et si de futurs champions émergent, des entrainements, certains vendredis soirs à la piscine de Crisnée, en guise d’entrainement pour les championnats provinciaux, voire francophones. « Mon permis de conduire me permet d’utiliser le bus de l’école pour emmener les enfants le mercredi après-midi ; les autres jours, j’utilise ma voiture. J’ai la chance de travailler dans un milieu privilégié, poursuit-elle. Saint-Martin possède le label école sportive ; peu d’élèves restent au bord du terrain ou au fond de la salle durant les cours ; et plusieurs parents assurent aussi des trajets pour les activités en dehors des horaires scolaires ».

Ce qui la motive ? « Le plaisir d’être avec les enfants, de jouer le jeu avec eux ; certains n’ont pas l’occasion de faire du sport en dehors de l’école. Et même si l’esprit de compétition n’est pas au centre de ces activités inter-écoles, leur enthousiasme nourrit les trop maigres deux heures hebdomadaires consacrées à les maintenir en forme », sourit Catherine Wéry. « Pour préparer les enfants aux compétitions sportives, nous sommes sept ou huit enseignantes d’écoles de l’entité à nous réunir régulièrement. Quasi toutes entre 40 et 50 ans. Des dinosaures, une espèce en voie de disparition, voilà ce que nous sommes. La relève ne se bouscule pas ». Et après ? Arrêter ? « Bah, j’y penserai le jour où je sentirai la motivation faiblir ou disparaitre ».

Catherine MOREAU

Trois fédérations

Trois fédérations assurent la promotion des activités sportives à tous les niveaux d’enseignement, durant l’horaire scolaire et le temps parascolaire en Communauté française : la Fédération sportive de l’enseignement de la Communauté française (FSEC), la Fédération sportive de l’enseignement officiel subventionné (FSEOS) et la Fédération royale sportive de l’enseignement libre (FRSEL). Elles sont chapeautées par l’Association des fédérations francophones du sport scolaire (AFFSS).

http://www.sportscolaire.be