Magazine PROF n°30
L'info
Projets Art à l'école : « On avance ensemble »
Article publié le 01 / 06 / 2016.
Les projets Art à l’école permettent d’explorer des langages artistiques contemporains. Le festival Émergences les a mis en lumière.
Battements de mains, sons rythmés émis avec la bouche accompagnent textes et poèmes. Ultime répétition sur scène, ce 20 avril 2016, pour Christopher, Alexandra, Anaïs et leurs camarades de cette 2e secondaire de l’Institut de la Providence, à Woluwe-Saint-Lambert. Lors du festival Émergences, au Botanique, ils ont présenté à d’autres écoles leur création théâtrale, point d’orgue d’un projet mené pendant près d’un an.
Ces projets Art à l’école du Centre dramatique jeunes publics bruxellois Pierre de lune sont une tradition. Ils sont soutenus par le Service public francophone bruxellois et par la Fédération Wallonie Bruxelles (1).
Artistes en classe
« L’objectif est de permettre à des classes maternelles, primaires et secondaires - 27 cette année - d’explorer des langages artistiques contemporains (théâtre ou danse) grâce à des rencontres régulières avec un artiste en classe, explique Manon Marcelis, une des deux coordinatrices des projets. Cela débouche sur la création et la présentation d’une forme artistique. Aux séances en classe s’ajoutent des sorties culturelles et des ateliers philosophiques invitant les élèves au débat : qu’est-ce que l’art ? Peut-on tous être des artistes ? Et des journées de réflexion, de partage d’expériences entre enseignants et artistes ».
Le thème de cette saison, Audaces, la classe de l’Institut de la Providence l’a décliné en Audace poétique, accompagnée par sa professeure de français Virginie Poncin, par Gaspard Herblot, comédien, jongleur et beatboxer, et par la danseuse et comédienne Viola Di Lauro.
Une dizaine de séances
« Nous avons commencé par travailler diverses techniques d’écriture, explique Mme Poncin. En jouant sur les mots, en les combinant, nous avons abouti à un melting-pot de textes très surréaliste, très belge ! Ce qui m’a fait plaisir, c’est que certains élèves qui n’avaient pas d’idées, ne savaient que faire, sont arrivés à des textes bourrés d’imagination ». Gaspard Herblot ajoute que les élèves s’interrogent sur ce qu’ils ont envie de dire, de partager. Cela suppose un travail sur eux-mêmes, la gestion du stress, de la voix, de la respiration.
« Pour mener des projets théâtraux, j’aime avoir le regard de l’artiste, de celui qui en a fait son métier, enchaine l’enseignante. Pour les élèves, ça change la dynamique. Ce n’est pas toujours leur prof qui leur parle même s’il n’est pas facile, en une dizaine de séances, de construire des relations entre eux et le comédien. Avec l’enseignant, cela crée complicité et proximité. On forme un groupe, un noyau et on avance ensemble pour réussir le projet ».
Aurélie FAUBERG et Catherine MOREAU
(1) http://www.pierredelune.be. En Wallonie, l’opération est pilotée par le Cendre dramatique de Wallonie pour l’enfance et la jeunesse (http://www.cdwej.be).
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