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Magazine PROF n°38

 

L'info 

Numérique : ateliers (dé)branchés animés par de futurs instituteurs

Article publié le 06 / 06 / 2018.

De futurs instituteurs ont conçu et animé des activités d’initiation à l’informatique et à la pensée algorithmique. Et c’est aussi possible sans matériel informatique…

Christine Lefèvre est responsable du cours « intégrer les technologies dans son enseignement » en Bac2 et Bac3 instituteur primaire à l’Henallux (implantation de Malonne). Cette année, ses étudiants ont conçu par groupes « des activités diverses et progressives dont le but est de développer la pensée algorithmique chez des enfants de primaire ».

De futurs instituteurs de l'Henallux ont animé des ateliers informatiques à l'l’École communale d’Aisemont.
De futurs instituteurs de l'Henallux ont animé des ateliers informatiques à l'l’École communale d’Aisemont.
© PROF/FWB

Fin avril, c’était le grand jour : ils ont animé des ateliers informatiques à l’École communale d’Aisemont. Des ateliers « branchés » (avec tablettes et robots) mais avant cela « débranchés », parce que la pensée algorithmique peut se travailler sans matériel informatique.

Un groupe d’étudiants a notamment conçu un atelier « débranché » permettant d’aborder le lien entre la densité de pixels et la précision d’une image. « Quand vous faites une recette de cuisine, vous êtes dans la pensée algorithmique, souligne Mme Lefèvre, mathématicienne de formation ayant travaillé six ans dans l’informatique avant d’enseigner. Vous suivez une séquence d’instructions précises… »

Avant de concevoir leurs scénarios pédagogiques, les étudiants ont suivi trois demi-jours de formation auprès d’Anne Smal et de Julie Henry, chercheuses à la faculté d’informatique de l’UNamur.

Spécialiste de la didactique de l’informatique, Julie Henry (1) a commencé par démystifier l’informatique pour que les étudiants se rendent compte qu’ils sont maitres de la machine. Puis, a abordé la base de la programmation, ou comment passer de l’énoncé d’un problème à sa résolution en codage. Et enfin initié à quatre outils : les robots Dash (utilisés à l’Henallux) et Thymio (fournis dans le cadre des projets École numérique), le micro:bit (nanoordinateur) et l’appli Scratch Junior.

Christine Lefèvre confirme la nécessité de démystifier le numérique auprès des futurs enseignants, et espère que la réforme de leur formation initiale donnera un coup d’accélérateur en la matière. Car pour l’instant, estime Julie Henry, « on a encore comme vision que l’éducation par le numérique est une affaire de pédagogues alors que l’éducation au numérique concerne les informaticiens… »

C’est un peu ce que constate aussi Isabelle Tasset, directrice de l’école qui a accueilli le projet : « On a du matériel, mais ce qui manque, ce sont des façons pédagogiques de l’exploiter, et une plus grande confiance en soi pour l’utiliser… »

D. C.

(1) Avec Aude Nguyen et Etienne Vandeput, Julie Henry a coordonné L'informatique et le numérique dans la classe - Qui, quoi, comment ?, Presses universitaires de Namur, 2017.
http://pun.be/fr/livre/?GCOI=99993100805880

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