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Magazine PROF n°5

 

Dossier Le Web en classe : 0/2 ou 2.0 ?

Objectif « école numérique »

Article publié le 01 / 03 / 2010.

En matière de technologies de l’information et de la communication (TIC), on ne peut pas dire que les 440 élèves de l’athénée royal René Magritte de Châtelet soient à la traîne.

La philosophie du préfet châteletain, Michel Seghers, est claire : « Il faut évoluer. Celui qui ne le fait pas, stagne. Notre volonté de favoriser les TIC est en phase avec la société ». Parmi ses adjoints, il dispose d’un économe sur la même longueur d’ondes : Jean-Pierre Gorski. « En dix ans, l’école a investi environ 200 000 € en matériel, explique-t-il. Nos microscopes sont reliés aux ordinateurs par un petit logiciel. Même nos photocopieuses permettent de transformer un document en un fichier pdf repris dans un serveur. Nous offrons une boite aux lettres numérique à chacun des professeurs ainsi qu’à nos élèves du 3e degré ». Selon lui, pour avoir une école numérique, il faut d’abord créer un squelette — des ordinateurs reliés entre eux par des câbles — et l’habiller progressivement. Chaque classe est raccordée à un réseau qui aboutit à un ensemble de six serveurs, tous connectés à Internet : pour l’administration, les élèves, les professeurs, les filtres proxy, la section infographie (qui demande des logiciels puissants), la section primaire. Une seule ligne adsl suffit pour tout l’établissement. Pour gérer tout cela, l’école utilise la plateforme Claroline comme interface et le système de gestion de contenu Joomla.

Une nécessité : du temps

Dans cette école, M. Gorski est devenu la personne-ressource principale en matière de TIC. « Je suis enseignant au départ. Cela m’a amené, dans le cadre de mes fonctions actuelles, à mettre à dispo-sition de notre communauté éducative cet outil intéressant. C’est important quand les élèves sont de plus en plus confrontés aux TIC dans la vie de tous les jours mais aussi dans les études supérieures. Notez que notre NTPP ne reçoit aucun bonus de la Communauté française pour cette nouvelle tâche ». Pour gérer, récupérer, rester en veille des nouveautés technologiques, M. Gorski ne compte pas ses heures. D’autant plus que, depuis quelques années, il organise l’entretien du parc informatique pendant les vacances scolaires, avec l’aide de quelques bénévoles.

Les plus-values ? Pour lui, les TIC offrent un accès plus facile au savoir et notamment aux cours des professeurs mis en ligne, ce qui favorise l’enseignement individualisé et le rattrapage. Mais le matériel n’est pas tout. Il faut que les enseignants le prennent en main. « Avec l’aide de nos partenaires, nous organisons une journée de formation pour les enseignants afin de les initier à la pratique du réseau et du tableau blanc interactif, ajoute l’économe. Nous tirerons le bilan et nous verrons comment rectifier le tir dans le futur ».

Des prolongements

En matière de TIC, l’école dispose également d’autres outils. Par exemple, des salles informatiques gérées à l’aide de NetOp School. M. Seghers précise : « Ce logiciel intègre différents outils d’enseignement : le partage de l’écran avec les étudiants, la supervision des travaux demandés, le contrôle des postes étudiants, des accès à Internet, la distribution et la récupération des documents ou encore la conception des tests et l’évaluation des progrès des étudiants ».

Vingt tableaux blancs interactifs (TBI) complètent le tout. Michel Somville, professeur de langues, l’utilise comme un rétroprojecteur : « Il me permet de court-circuiter le français. Les élèves pensent plus rapidement en néerlandais ou en anglais. Je travaille aussi davantage sur l’image et le son, avec des associations qui se font plus facilement. Les élèves apprennent du vocabulaire sans s’en rendre compte. L’écrit ne vient que plus tard. En outre, le format du TBI génère un effet grand écran qui captive davantage leur attention ». Un peu plus loin, dans la classe de géographie, une élève écrit au TBI, avec son doigt, des indications sur une carte de la Méditerranée reprise de Google maps avant que sa classe ne détermine les caractéristiques de l’habitat de Bodrum à l’aide des photos personnelles prises par l’enseignant, Daniel Boulanger, lors de ses dernières vacances.

Commentaire du préfet : « Nous visons à ce que chaque discipline dispose d’un TBI. Nous constatons que les élèves qui utilisent cet outil augmentent leur moyenne jusqu’à 10 % ».

Patrick DELMÉE