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Magazine PROF n°9

 

Dossier PISA n’est pas le bulletin des enseignants

Des inquiétudes ailleurs aussi

Article publié le 01 / 03 / 2011.

Les « bons élèves » affichent des discours officiels davantage axés sur le classement que les autres, qui pointent les défis auxquels ils sont confrontés.

Le 7 décembre dernier, les sites internet des ministères de l’Enseignement ont vu fleurir communiqués et dossiers plus ou moins épais à propos de PISA 2009. Regards sur les éléments mis en exergue au Canada, en Suisse, en France ou en Flandre.

Au Nord du pays, très peu de comparaisons intra-belges dans l’épais dossier produit par l’université de Gand pour le ministère de l’Enseignement (1), qui débute par des considérations méthodologiques sur les changements entre PISA 2000 et 2009, et se poursuit par une analyse détaillée des résultats. Signe de ce que le score moyen en culture mathématique préoccupe également en Flandre, la rédaction de Klasse (2) a publié en février un dossier consacré à la difficile transition primaire/secondaire en maths. Alors qu’en 6e primaire, la plupart des élèves sont capables de résoudre un problème concret en maths, en secondaire, et surtout dans les options techniques, certains n’arrivent pas à résoudre le même problème mis en équations.

Au Canada, l’enseignement étant aux mains des provinces, l’accent est clairement mis sur les disparités entre celles-ci (3). Et alors que le Canada occupe la cinquième place du « classement général », c’est un autre aspect qui mobilise l’attention : « Le Canada est largement reconnu comme étant l’un des rares pays participant au PISA où le rendement est élevé et réparti de façon équitable ». Par ailleurs, les autorités canadiennes se montrent particulièrement sensibles au fait qu’hormis au Québec et au Manitoba, les élèves du système scolaire anglophone affichent de meilleurs résultats que ceux du système francophone.

Retour en Europe avec, en France, un discours officiel très synthétique (4), axé sur une double préoccupation. Un : la bipolarisation des performances. La proportion d’élèves en très grande difficulté (sous le niveau 1a) a quasiment doublé entre 2000 et 2009. Deux : l’impact grandissant des caractéristiques socioéconomiques des élèves sur les résultats.

Les autorités suisses (qui incluent le Canada et la Belgique parmi les pays de référence, notamment parce qu’ils sont aussi bilingues) focalisent aussi leur attention sur la dispersion des résultats (5). Et constatent qu’au sein de ce groupe de pays de référence, ceux « dont les moyennes en lecture sont significativement meilleures ont tous des différences moins grandes entre les élèves les plus faibles et les élèves les meilleurs : Canada (296), Finlande (284) et Shanghai-Chine (262) ». Avec 307 points, la Suisse est dans la moyenne OCDÉ (305) et la Belgique largement au-dessus (330 points). Autre constat : l’écart de performance attribué au statut migratoire a presque diminué de moitié entre 2000 et 2009 ! Et il est assez piquant d’y lire en conclusion que « Guider les enfants et les adolescents vers la lecture et leur enseigner de bonnes stratégies est donc l’une des tâches prioritaires de l’école… » On ne dit pas autre chose chez nous…

(1) Téléchargeable via http://www.ond.vlaanderen.be/nieuws/2010/1207-PISA.htm
(2) Mensuel édité depuis 1990 par le Ministère flamand de l’Enseignement et de la Formation.
(3) Téléchargeable via la page http://www.pisa.gc.ca/fra/pisa-2009.shtml
(4) http://www.education.gouv.fr/cid54147/la-francedans-pisa-2009.html
(5) Téléchargeable via http://pisa.educa.ch/fr