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Magazine PROF n°10

 

Dossier École et écran

Éduquer au cinéma, un dé à six facettes

Article publié le 01 / 06 / 2011.

Les opérateurs qui aident à éduquer au cinéma ne sont pas rares. Parmi eux, l’ASBL Loupiote offre une animation autour d’un court-métrage et de son making-of.

Christophe Istace, réalisateur de Mal de Mère et Véronique Dahout, qui signe son making-of, rencontrent une trentaine d’élèves de la section fondamentale du Lycée de Namur. Comme l’éducation aux médias, cette animation touche six facettes interactives (1).

Des opérateurs comme l'Asbl Loupiote développent des outils pour éduquer aux médias.
Des opérateurs comme l'Asbl Loupiote développent des outils pour éduquer aux médias.
© Michael Verheyden

Première facette, le « producteur » de l’image. À Namur, les enfants peuvent comparer leurs ressentis aux intentions des réalisateurs présents. Un élève s’interroge sur le titre : « Il n’y a pas de bateau ». Réponse de M. Istace : « Le titre montre que Fred ne voit jamais sa maman et qu’il est malade comme sur un bateau qui tangue entre elle et son papa ». Le making-of permet d’aborder deux autres facettes : les « langages » et les « technologies ». Les enfants comprennent que le cinéma est fait de paroles, d’images et de sons. D’ailleurs qui prend le son ? « Un volumiste », pour l’un. « Mais non, un preneur de son », pour un autre. Un troisième est plus attiré par le fait que l’ordre de tournage des scènes n’est pas celui du film.

Le film est fait aussi en fonction d’un « public ». Celui-ci vise les 9-10 ans. Les élèves s’identifient aux personnages. Cela leur permet de réfléchir sur leur propre vie, réflexion facilitée par l’animation. Quant aux « représentations », elles englobent la manière dont le document désigne les choses dont il parle en les mettant en scène et l’effet obtenu sur le public. Ici, les enfants voient que la pluie ou la lumière du jour dans la fenêtre, par exemple, sont artificielles et obtenues à l’aide d’une série de techniques. Enfin, le débat aide à classer l’œuvre dans une « catégorie » en levant le voile sur la différence entre fiction et documentaire : « La fiction, c’est pas vrai, m’sieur ».

(1) L’éducation aux médias en 12 questions, CSEM.

Clip-clap cinéma

À partir de la mi-juin 2011, les enseignants du 3e degré du secondaire qui veulent découvrir le cinéma belge inscriront leurs élèves au Prix des lycéens du cinéma (1). La Cellule Culture-Enseignement du Ministère de la Communauté Française l’organise tous les deux ans, en alternance avec sa version littérature. Elle offre les DVD des 5 films sélectionnés à chaque classe et les frais de déplacement pour une séance cinéma.

Les enseignants gèrent à leur gré le visionnement, l’analyse, les travaux éventuels (critique, affiche, parodie, …), qui peuvent être hébergés sur le site du concours. Ils disposent de dossiers pédagogiques réalisés par l’équipe des Grignoux  (2).

Des professionnels du cinéma peuvent venir en classe. Une journée de formation sur l’exploitation pédagogique du film en classe est prévue en octobre.

Les votes se font sur base d’une grille d’analyse, résultat d’un travail de classe. Le dépouillement s’effectue en avril pour déterminer le lauréat.

(1) http://www.culture-enseignement.cfwb.be
(2) Qui organise aussi « Écran large sur tableau noir », http://www.ecranlarge.be/fr/