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Magazine PROF n°15

 

Dossier Rentrée 2012

Les Centres de formation tissent leur toile

Article publié le 01 / 09 / 2012.

Depuis 2008, la Fédération Wallonie-Bruxelles met en place un réseau de Centres de Technologies avancées (CTA), encore peu connu des enseignants. Dix-huit des trente-et-un CTA prévus sont pleinement opérationnels aujourd’hui. Et cinq le sont en partie. Tous mettent des équipements pédagogiques de pointe à disposition des élèves et enseignants, quels que soient leurs réseaux ou leurs niveaux (3e degré du secondaire, promotion sociale, supérieur non universitaire). Leur accès est gratuit : la Fédération Wallonie-Bruxelles prend en charge les frais de déplacement et d’hébergement des élèves ! À côté des CTA, les Régions ont développé des Centres de Compétences (en Wallonie) et de Référence (à Bruxelles). Toutes ces structures sont accessibles à l’enseignement et à la formation professionnelle, en vertu d’accords de coopération. Notre carte situe les uns et les autres, en précisant leurs secteurs.

Patrick DELMÉE

En bref

Contacts
Quatre chargés de mission assurent les relations entre les établissements scolaires et les centres de formations (CDC, CDR et CTA).
• Véronique GILMAN : 0476/54 20 14 – veronique.gilman@cfwb.be
• Marc TIMMERMANS : 0476/54 20 69 – marc.timmermans@cfwb.be
• Jean-Pierre RAVASI : 0473/54 63 98 – jean-pierre.ravasi@cfwb.be
• le 4e agent est en cours de remplacement. Ils pourront vous renseigner de façon détaillée sur l’ensemble des formations disponibles et sur sa progression.

Formations
Depuis aout, l’Institut de la Formation en cours de carrière (IFC) organise des sessions pour les formateurs habilités à former les enseignants à travailler sur les équipements des CTA. Quatre sessions de vingt participants sont prévues pour 2012–2013. En complément, une aide financière a été accordée par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Celle-ci, cofinancée par les fonds européens (FSE – Fonds Social Européen), placera une vingtaine de professionnels dans les CTA, pour aider les formateurs CTA dans leur tâche.

Financement
20 220 455 € sont consacrés aux 24 CTA wallons. 50 % à charge de la Fédération Wallonie-Bruxelles, 50% des fonds structurels européens via le Fonds Européen de Développement régional (FEDER) et la Région wallonne. Les 7 CTA bruxellois sont financés à concurrence de 6 615 190 €. 50 % à charge de la Fédération Wallonnie-Bruxelles, 50 % par les fonds structurels européens via le Fonds Européen de Développement régional (FEDER), la Région Bruxelles-Capitale et la Cocof. 26 835 645 € auront été investis d’ici fin 2013.

Pa. D.

Les CTA accueillent les élèves de tous les réseaux

Le Centre de technologies avancées (CTA) de l’Institut Don Bosco de Liège a servi de cadre cette année à l’épreuve de qualification de la 7e professionnelle menuiserie alu-bois de l’Athénée royal de Jemeppe-sur-Sambre.

À l’Institut Don Bosco de Liège, le matériel de construction de châssis bois, alu, pvc du CTA est opérationnel depuis le congé de carnaval. C’est un outil ouvert sur l’extérieur. « Nous avons déjà formé des formateurs de la province, du Forem, de l’IFAPME, explique son coordonnateur, Jean-Luc Thibaut. Il y a trois semaines, l’Athénée royal de Jemeppe-sur-Sambre nous a demandé d’accueillir une épreuve intégrée. Vu l’urgence, un de nos professeurs forme au matériel à la fois l’enseignant et les élèves pendant trois jours. Et la qualification, réalisation et défense devant jury, se déroulera au CTA ».

Certaines machines des CTA dépassent le matériel de l'entreprise moyenne.
Certaines machines des CTA dépassent le matériel de l'entreprise moyenne.
© PROF/FWB/Olivier Papegnies

L’Athénée jemeppois a ouvert sa section en septembre. Selon Louis-Philippe Verkempinck, professeur de théorie et de pratique professionnelle à mi-temps et indépendant, « L’achat des machines, nouvelles ou d’occasion, l’aménagement de l’atelier prennent du temps. D’où notre appel. Au début, je craignais que le changement de structure soit pénalisant pour les élèves. À ma grande surprise, ils ont de suite été conquis par le contact avec le formateur de l’Institut, la découverte et l’utilisation du matériel. La distance de 60 km n’est pas un problème. Au besoin, nous aurions pu dormir à l’internat de l’école ».

Du matériel très performant

Le CTA offre un matériel plus performant qu’à l’école : une soudeuse à deux têtes au lieu d’une, une ébavureuse numérique pour un manuel, une table à quincaillerie grand modèle, un centre d’usinage 4 axes à commande numérique (1)« Il est plus en phase avec la réalité des employeurs extérieurs, continue M. Verkemping. Les élèves varient ainsi le matériel, les techniques, avec leur esprit, leurs yeux, leurs mains. Cela les rend plus polyvalents et plus indépendants par rapport au monde du travail. C’est aussi valable pour l’enseignant qui s’améliore en termes de savoir, savoir-faire et savoir-être. Un tel outil lui permet aussi de réaliser davantage un apprentissage différencié par groupes ».

Des élèves mieux formés

Son hôte, Pierre Verheggen, professeur de pratique professionnelle et de théorie, y trouve aussi son compte. « Le contact avec l’extérieur permet d’aborder un problème pédagogique d’une autre façon ou de se rassurer sur la solution choisie. Les fournisseurs et les employeurs y trouvent aussi leur intérêt : il sentent une reconnaissance de leur métier et un effort pour un secteur en demande de techniciens spécialisés, qui seront plus efficaces, plus rapidement. Certaines de nos machines dépassent d’ailleurs le matériel de l’entreprise moyenne ».

En attendant, les élèves s’entraînent : ils placent un châssis sur un établi, le calent avec une butée. La machine prend alors ses repères et fore automatiquement suivant les consignes rentrées dans l’automate. Ils sont prêts. Leur dossier de qualification déjà rendu répond aux consignes de réalisation d’un châssis alu. Un bordereau liste le matériel nécessaire, les références, les coordonnées de chaque intervention. Un mode opératoire choisit les machines à utiliser et leur ordre. Les complète un dessin industriel des différentes pièces à réaliser. Se formant à placer la quincaillerie sur des profils, ils sont confiants : « La réalisation d’un châssis, c’est deux heures de travail, maxi ».

Patrick DELMÉE

(1) On en trouve une quinzaine dans l’atelier avec une alimentation électrique et pneumatique pour les outils de vissage et forage : http://www.idbl.be/new_site/cta.html

Cinq formations par mois au CTA de Gembloux

Jean-Louis Lemin coordonne le CTA de Gembloux, rattaché à l’Institut technique horticole et au Centre technique horticole, tous deux de la Communauté française. Opérationnel depuis janvier 2011, il ne chôme pas : près de 80 formations dont 8 de formateurs ont impliqué 9 écoles de réseaux différents. « Sur notre catalogue – 17 formations – et sur toute nouvelle formation, j’informe les enseignants dont j’ai les coordonnées et les 48 écoles du secteur agricole et horticole ». Un calendrier accompagne cette offre, car elle dépend des impératifs de la nature.

Parmi ses tâches administratives, M. Lemin cite la publication de documentations, de conventions, de règlements d’ordre intérieur, d’analyses du risque du matériel, encodage des participants, réunions à différents niveaux dont le comité d’accompagnement. Il laisse l’aspect financier à la comptable du Centre horticole. « Je n’ai plus qu’à superviser. Par ailleurs j’assume des formations, chose non prévue au départ ».

Il gère les aires de travail, principalement des parcelles, en collaboration avec les chefs de culture du Centre horticole. Son matériel est à la pointe. « Apte au travail sur grandes surfaces, il s’adapte aussi aux petites, ce qui le rend particulier, voire unique en Belgique, comme notre pulvérisateur à rampes régulé par ordinateur». L’entretien et la vérification se font avant et après toute formation. « Même si les formateurs externes sont formés, je les accompagne pour éviter tout problème. Pour ce rôle, certains CTA, dont le nôtre, recevront un 1/5e temps en septembre, mais on espère à terme recevoir une personne en plus par CTA. Et, pour assurer la coordination, chaque école dispose d’une personne sous le régime de l’Aide pour l’emploi (APE) ; notre espoir est que cet emploi obtienne un statut normal ».

Pa. D.