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Magazine PROF n°17

 

Dossier LeTBI, un tableau blanc, informatisé, intelligent ou interactif?

Des atouts, des limites, une recherche-action

Article publié le 01 / 04 / 2013.

Des atouts

• Le TBI concentre toute une série d’outils variés ainsi qu’une ouverture sur le monde, tout en laissant le professeur face à sa classe. Sorte d’écran d’ordinateur géant, il intègre les TIC au sein de la séance d'apprentissage. L’aspect ludique et dynamique, l’écran plus grand suscitent la curiosité et l’intérêt des élèves.
• L’enregistrement des cours permet le retour en arrière, la différenciation, la remédiation, la réponse aux besoins spécifiques. On peut aussi tout imprimer et mettre en ligne.
• Le TBI fait gagner du temps et de la clarté. Plus besoin de copier au tableau noir les énoncés, les schémas compliqués, les longues démonstrations,… Ce qui laisse davantage de temps à consacrer aux élèves. Les supports sont réutilisables d’une année à l’autre. Les projections sont plus soignées que les tableaux classiques. Et l’adaptation des cours à l’outil force à avoir davantage de structure.
• On gagne de l’argent par rapport à d’autres matériels : vidéo, cartes murales,…
• Le TBI favorise l’interactivité. Les élèves peuvent prendre individuellement ou en groupe l’outil en main : recherche de documents, découvertes de ressources numérisées, élaboration d’hypothèses, élocutions, rédaction collective de texte,… Mais cette interactivité a une limite : le nombre des élèves.

Des limites

• La première limite à l’utilisation du TBI est l’investissement. Il oscille entre 1 000 € et 4 000 €. Il faut prévoir les frais d’électricité et de maintenance et le renouvellement plus fréquent qu’un tableau noir. Un fameux budget qui doit être bien réfléchi.
• Bernard-Yves Cochain, fondateur de http://www.tableauxinteractifs.fr, cite deux autres freins. « Pour être utilisé au mieux, cet outil requiert beaucoup de temps et de persévérance, aussi bien pour apprendre à maitriser ses fonctionnalités que pour préparer des supports interactifs et adaptés ». Il ajoute : « Pour se former dans cette maitrise de l’outil, les enseignants sont malheureusement souvent démunis ». Il existe une offre en formation continuée (FCC, IFC, Cecafoc, CECP…) et des ressources en ligne (lire notre complément à ce dossier sur http://www.enseignement.be/prof). Reste que la situation en formation initiale est fort hétérogène.
• Les instituteurs usagers du TBI disent conserver à côté un tableau noir ou un affichage pour exposer les référentiels et le cadre pédagogique de la classe. L’idéal est d’avoir un TBI par classe, pour éviter un déplacement vers la cyber-classe, la perte de ces référentiels, le risque qu’il soit squatté par quelque(s) chanceux. Dans le secondaire, on ressent moins le besoin d’afficher les référentiels. Reste qu’il faut aussi sécuriser ce matériel dans un nombre de locaux plus conséquent.
• Le bon fonctionnement du cours dépend du bon fonctionnement du matériel.
• Enfin, le TBI peut renforcer les pratiques frontales de certains enseignants, ce que la plupart des conseillers pédagogiques déplorent.

Une recherche-action

École numérique a fourni quatre TBI à la Haute école provinciale de Hainaut (Condorcet) et six à des écoles fondamentales partenaires. Leur projet Éclaircie sur le tableau noir ; le TBI illumine la classe évalue les plus-values et limites du TBI, grâce à plusieurs actions.
Primo, les ateliers de formation professionnelle et les cours de TIC fournissent aux étudiants les bases pour inclure le TBI dans des séquences d’apprentissage.
De plus, les instituteurs partenaires l’utilisent. En parallèle, ils bénéficient, à la Haute école, d’une formation organisée en deux groupes : les débutants et les plus expérimentés. Pendant ce temps, les étudiants de la section primaire encadrent leurs classes. Ces praticiens réaliseront un bilan en fin d’expérience.
Une recherche accompagne le projet. Luc Stavaux, étudiant en master en Sciences de l’éducation (UMons), teste les effets des deux modes de formation au TBI (technique d’un côté, technique et pédagogique de l’autre) sur la qualité des séquences d’apprentissage produites par les étudiants. Ceux-ci présenteront des séquences en sciences, à partir de leur préparation et des supports numériques utilisés. Ces activités, validées, alimenteront une banque de données sur un serveur ouvert à tous.
Différentes hypothèses sont également testées via les travaux de fin d’étude des étudiants de 3e année, afin de mettre en évidence les plus-values de l’utilisation du TBI en classe.