Magazine PROF n°34
Dossier Le passage en secondaire : rupture ou transition ?
« Ici, c’est nous les gamins ! »
Article publié le 01 / 06 / 2017.
Fin septembre 2016, nous avons rencontré des élèves tout juste entrés en secondaire (1), pour leur demander ce qui les avait surpris, par rapport à l’idée qu’ils s’étaient faite de « la grande école ». Florilège…
Alicia : « Il y a des nouveaux cours : techno, EDM… On a besoin d’énormément de matériel. Si on l’oublie, c’est difficile de suivre. Il faut être organisé et propre. C’est bien car on apprend à se débrouiller ».
Diego : « C’était plus facile en primaire : on voyait plus le prof, on pouvait encore lui demander l’après-midi quelque chose qu’on n’avait pas compris le matin ».
Yana : « C’est mieux d’avoir plusieurs profs. Si tu n’en as qu’un seul que tu ne l’aimes pas, c’est difficile… »
Shirley : « Les règles varient selon les profs. Quand on bavarde, certains avertissent, d’autres demandent directement le journal de classe ».
Klara : « Je m’embrouille dans mon horaire. Hier on avait math. Je croyais qu’on avait morale. Je suis allé dans l’autre bâtiment ».
Ivan : « Dans mon cartable, je ne m’y retrouve pas encore ; parfois, j’oublie des choses ».
Domitiane trouve que « des fois, ça va trop vite. Il y a un changement de rythme pour la matière et pour l’organisation. En maths on a déjà presque fini le chapitre 2 du livre et on a déjà eu cinq interros. Le prof emploie d’autres mots : double distributivité, nombres naturels. On ne les employait pas en primaire ! » Et de préciser que « le PMS est venu se présenter dans la classe. Ils ont dit que si on a des problèmes, on peut mettre un mot dans la boite aux lettres du local et ils viendront nous chercher en classe ».
Lorenzo : « On change de classe à chaque heure de cours. Ça fait moins enfant. On a l’impression d’avoir grandi ».
Alicia : « On a chacun son local, on peut le décorer, on se sent plus à l’aise. Ce sont les profs qui se déplacent ».
Dylan : « Avant on était les plus grands pour jouer au foot. On était les rois. Ici, c’est nous les gamins ! »
Elaino : « Quand on est en retard, on a tout de suite un mot dans le journal de classe ».
Lilly : « On peut avoir son GSM dans la cour. On fait plus attention au règlement. On le respecte plus à la lettre ».
Quoc phong : « On a plus de responsabilités : quand on oublie un cours, on a une note ou une heure de retenue ».
Pour Alexandra, « c’est plus compliqué : deux bus à prendre. J’ai dû me débrouiller seule directement ».
(1) Ces témoignages ont été recueillis auprès d’élèves de l’Institut et du Collège Don Bosco (Bruxelles), de l’Institut provincial d’enseignement technique (Nivelles) et de la Communauté scolaire Sainte-Marie (Namur).
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