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Magazine PROF n°27

 

Dossier Mieux articuler enseignement, formation et emploi

Des passerelles encore trop peu connues

Article publié le 01 / 09 / 2015.

Encore trop peu nombreuses, des conventions forment des passerelles entre des opérateurs de formation et l’enseignement de promotion sociale. Elles débouchent sur des certifications. Un exemple avec le SIREAS.

À Bruxelles et en Wallonie, le Service International de Recherche, d’Éducation et d’Action sociale (SIREAS) vise l’insertion socio-professionnelle et socio-culturelle de publics adultes précarisés et sous-scolarisés (1).

Selon ses dirigeants, au terme d’une année de formation chez SIREAS, les compétences acquises par les apprenants peuvent être certifiées par l’enseignement de promotion sociale (EPS), soit de suite, soit après une formation complémentaire en EPS. Dans les deux cas, il faudra suivre le module « épreuve intégrée » qui débouche sur la réalisation d’un travail de fin d’études ou d’un projet. Ce travail de concordance est mené avec plusieurs écoles de promotion sociale et d’autres organismes d’insertion socio-professionnelle (FAE à Bruxelles et Nouveau Saint Servais à Namur). Depuis 2007, SIREAS a regroupé ces partenariats, soutenus par des rencontres régulières et un forum en ligne, en un projet soutenu par l’Europe : T-ForEvEr (2).

Pour les dirigeants de SIREAS, « la perspective d’une certification augmente la motivation des apprenants et celle des formateurs. La valorisation du travail des formateurs a un impact sur la qualité du dispositif ».

Le décret de 1991 qui organise l’EPS permet de telles conventions, impliquant une large palette d’acteurs : autres établissements d'enseignement, organismes, institutions, entreprises, personnes ou associations (article 114). Il permet aussi de prendre en considération les capacités acquises en dehors de l’enseignement (expériences, formations diverses) pour l’accès aux études, leur déroulement et leur sanction (article 8) (3).

« Cet article 8 est encore trop peu appliqué dans l’EPS, explique Frédérique Nisol, directrice, détachée au Cabinet l’Enseignement de la Promotion sociale. C’est sans doute dû, en partie, à la difficulté pour les enseignants d’accepter de ne pas « avoir la main » sur toute la formation, pour les directions d’avoir des inscriptions plus complexes en termes administratifs, la crainte de certains de perdre le monopole de la certification ».

« Pour traiter tous les apprenants de la même façon et booster le nombre de telles conventions, une base règlementaire a été précisée en 2011. Toutefois, elles sont restées peu nombreuses – 11 – et appellent à davantage de publicité » (4).

Toute demande de convention passe par la Ministre de l’Enseignement de la Promotion sociale. Celle-ci sollicite le Conseil Général de l’Enseignement de Promotion sociale. Un groupe de travail vérifie si les compétences visées par l’opérateur de formation sont identiques aux acquis d’apprentissage de l’EPS et si les apprenants disposent des capacités préalables requises pour un accès direct dans des unités de l’EPS. Il rend un avis conjoint avec le Service général d’inspection. Sur base d’un avis favorable, le Gouvernement avalise la convention en tout ou partie.

(1) http://www.sireas.be
(2) http://bit.ly/1HBzMG2
(3) http://bit.ly/1UyL47d
(4) Arrêté du 29-09-2011, http://bit.ly/1UyL731